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La piscine de la polyvalente de sainte-thérèse remplacée par un gymnase

La piscine de la Polyvalente de Sainte-Thérèse a été érigée en 1974.

La piscine de la polyvalente de sainte-thérèse remplacée par un gymnase

Publié le 22/06/2018

La piscine de la Polyvalente de Sainte-Thérèse sera démolie dès avril 2019 pour faire place à un gymnase. La Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) économisera ainsi une bonne somme d’argent.

«La raison est bien simple, a expliqué Mélanie Poirier, porte-parole de la CSSMI, étant donné son état de vétusté, la piscine ne sera plus utilisable. On ne pourrait même pas la rénover, il faudrait la reconstruire.»
Selon les évaluations réalisées par la CSSMI, il en coûterait 4,1 M$, sur 50 ans, pour reconstruire et opérer la piscine de la Polyvalente de Sainte-Thérèse. Sont inclus dans ce montant, l’aménagement de la piscine (2,9 M$) de même que les frais récurrents liés à l’entretien annuel de cette infrastructure construite en 1974, tels le nettoyage, le changement de sable, de pompes, le chauffe-eau, etc.
«De construire un gymnase coûterait environ 2,3 M$ sur la même période tandis que le coût de son entretien est presque nul», d’ajouter Mme Poirier, précisant en outre que le ministère de l’Éducation n’alloue plus d’argent aux écoles pour la réfection de piscine.
Vent de protestation
Bien que la CSSMI ait confirmé qu’il arrivait régulièrement à des parents d’élèves de demander à ce que leurs enfants soient exclus des activités en piscine, par crainte de se dévoiler devant leurs camarades de classe, ils étaient encore nombreux à profiter de cette installation.
Parmi eux, les nageurs du Groupe aquatique Mille-Îles Nord (GAMIN) qui y suivaient, entre autres, des cours de natation de la Croix-Rouge ou de Maître nageurs qui participaient à l’aquaforme.
Le GAMIN, sur son site Internet, a lancé une pétition afin de sauver la piscine de la Polyvalente de Sainte-Thérèse. Celle-ci comptait déjà 347 signataires au moment d’aller sous presse.
L’entraîneur-chef du GAMIN, Benjamin Poulin, affirme que cette fermeture aura vraisemblablement des incidences sur le budget du club.
«Évidemment que pour le club de natation GAMIN la fermeture aura des répercussions non seulement sur notre club de natation, mais aussi pour les clients des cours de la Croix-Rouge, un programme qui représente une forme de financement pour notre club et qui sert à son bon fonctionnement», a-t-il laissé entendre.
Le peu de bassins dans la région met en quelque sorte en péril l’avenir du GAMIN qui, a rappelé M. Poulin, jouit des installations de la polyvalente depuis plus de 35 ans.
«Il est dommage de voir ce bassin fermer pour des raisons nébuleuses. La saison prochaine en sera une déterminante pour la survie de notre club».
Discussions avec les Villes
La CSSMI a bien proposé à la Ville de Sainte-Thérèse d’acquérir la piscine de la polyvalente, mais celle-ci a refusé cette demande.
«Il n’est pas de la responsabilité ou de la mission de la Ville de prendre possession de telles infrastructures appartenant à la CSSMI», a dit la mairesse de Sainte-Thérèse, Sylvie Surprenant
Des discussions ont par ailleurs été entamées par le GAMIN avec les autres Villes de la MRC de Thérèse-De Blainville afin de maintenir les cours de la Croix-Rouge et trouver des pistes de solution. Toutefois, aucune solution concrète n’a encore été avancée.
«Pour nous, a ajouté Benjamin Poulin, il n’y a pas vraiment de plan B. Nous regardons du côté du Collège Lionel Groulx, seul bassin dans notre région qui n’est pas utilisé par des clubs aquatiques. Par contre, il semble difficile d’établir des liens avec le Collège».
«Les solutions pour offrir un service à nos nageurs Croix-Rouge, maîtres et aquaforme, a renchéri la présidente du conseil d’administration du GAMIN, Carole Ducharme, sont limitées à l’utilisation du bassin de Blainville à cette étape. Nous anticipons que l’augmentation d’achalandage au Centre récréoaquatique de Blainville est susceptible d’avoir des répercussions à plus long terme sur la disponibilité de corridors, et ce, autant pour la Croix-Rouge que le volet compétitif.»