«Ces travaux ont pour objectif de contrer les glissements de terrain de grande étendue. Ils consistent en un contrepoids en enrochement jumelé à une protection contre l’érosion, construit à la base des talus» , ont mentionné les représentants du ministère de la Sécurité publique, le 20 janvier à Blainville, où les médias avaient été conviés par les maires des villes de la MRC à un «briefing technique» sur le sujet.
On y a notamment appris que les travaux seront effectués en phases, sept jours sur sept. Alors que la première sera réalisée cet hiver – d’ailleurs les ouvriers sont déjà à l’œuvre – les autres phases s’étaleront jusqu’en 2022.
«Les MRC ont l’obligation d’adopter cette cartographie et de l’inclure dans leur schéma d’aménagement et leurs règlements d’urbanisme» , a souligné le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville, Richard Perreault, avant d’ajouter que la facture totale pour les six municipalités visées (Boisbriand n’en fait pas partie) s’élèverait à 32 millions de dollars. Les travaux seront payés à plus de 70 à 75 % par le gouvernement.
Lorraine particulièrement affectée
Lorraine est particulièrement touchée par les travaux. Pour elle uniquement, la facture s’élèvera à 18 millions de dollars.
«Les travaux se feront sur 2,5 km dans le ruisseau Dominique-Juteau. On parle d’environ 45 000 tonnes de roches qui seront installées cet hiver. Les camions circuleront donc sur le boulevard De Gaulle et Val-d’Ajol» , de dire Christian Schryburt, de la Ville de Lorraine, avant de préciser que les travaux de la phase 1 se poursuivront cet été et que la phase 2 sera mise en branle l’hiver prochain.
Il faut dire qu’un glissement important y a été enregistré en avril dernier alors qu’une portion d’un terrain de la place de Charny s’était affaissée dans le ruisseau Dominique-Juteau. Une douzaine de maisons avaient alors dû être évacuées d’urgence.
Dès le lendemain toutefois, les élus et représentants de Lorraine, assistés des ministères des Transports, de la Sécurité civile, et des Affaires municipales et de l’Habitation, de la Régie intermunicipale de police de Thérèse-De Blainville, ainsi que du Service de sécurité incendie Bois-des-Filion/Lorraine étaient à pied d’œuvre. Une rencontre avec les résidants du secteur avait suivi en soirée.
Un peu plus de 40 MRC du Québec disposent d’une cartographie gouvernementale des zones de contraintes. On prévoit évidemment une recrudescence de camions lourds dans les secteurs concernés. Un plan de communication destiné à tenir les citoyens informés a par ailleurs été mis en place.
Pour en savoir plus, il suffit de visiter le [http://zpegt.ca].
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MRC de Thérèse-De Blainville