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La MRC revient à la charge

La Mrc Revient à La Charge

La MRC revient à la charge

Publié le 04/11/2017

Depuis les bureaux de la MRC de Thérèse-De Blainville, les maires et mairesses (déjà élus ou en fin de campagne) interpellent à nouveau le gouvernement du Québec, le pressant d’agir dans le dossier des voies réservées sur l’autoroute 15, entre Mirabel et Laval, où s’agglutinent chaque jour quelque 186 000 automobilistes (plus que sur le pont Champlain qui est le plus utilisé au Canada).

Depuis les bureaux de la MRC de Thérèse-De Blainville, les maires et mairesses (déjà élus ou en fin de campagne) interpellent à nouveau le gouvernement du Québec, le pressant d’agir dans le dossier des voies réservées sur l’autoroute 15, entre Mirabel et Laval, où s’agglutinent chaque jour quelque 186 000 automobilistes (plus que sur le pont Champlain qui est le plus utilisé au Canada).

Depuis 12 ans, a fait remarquer le préfet Richard Perreault, les études, analyses et pétitions se sont accumulées en faveur de ces voies réservées aux autobus et au covoiturage, sans que les autorités concernées n’y donnent suite (tout juste si l’on a accusé réception de deux lettres envoyées aux deux derniers ministres des Transports, souligne M. Perreault).

Une solution économique et écologique

Selon les maires et mairesses de la MRC, ces voies réservées seraient une solution efficace aux problèmes d’engorgement qui peuvent survenir à toute heure du jour et, bien sûr, aux heures de pointe. Difficile de convaincre quiconque de troquer actuellement la voiture pour l’autobus quand celui-ci reste englué dans la circulation, a-t-on fait remarquer, une situation qui n’ira pas en s’améliorant puisque d’ici 2031, il est prévu que la couronne nord accueillera 140 000 nouveaux résidants (30 000 pour la MRC de Thérèse-De Blainville). C’est sans compter que les problèmes de circulation se vivent aussi d’est en ouest, sur l’A-640, avec des débordements sur les artères avoisinantes.

Ces bouchons routiers, ajoute-t-on, laissent une empreinte écologique considérable et ont un impact réel sur l’économie régionale: selon la mairesse Cordato, les dernières études faisaient état de pertes chiffrées à 3 milliards de dollars, la moitié en essence et en perte de temps, l’autre moitié en pertes de revenus pour les entreprises. «On peut régler ça avec 115 millions de dollars» , dit-elle, en faisant référence au montant qu’il en coûterait pour aménager des voies réservées, des travaux qui pourraient être réalisés rapidement si l’on tient compte du fait qu’on pourrait utiliser le terre-plein central. Il faudrait tout de même s’assurer que la réfection du pont enjambant la rivière des Mille Îles (annoncée il y a quatre ans) prévoit l’ajout d’une voie réservée.

Changement d’habitudes

On estime par ailleurs que le seul fait de savoir qu’un trajet en autobus vers une station de métro de Laval prendrait entre 15 et 20 minutes, sur une voie réservée, suffirait à convaincre maints automobilistes de changer leurs habitudes. Ce faisant, on libérerait un peu d’espace sur les voies régulières, ce qui serait avantageux pour tout le monde, pense-t-on. Et le covoiturage, de même que les voitures électriques (qui pourront emprunter ces voies réservées), font aussi partie de l’équation.

«Nous nous adressons au gouvernement du Québec et à l’ensemble des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale pour leur signaler que le contexte actuel (à un an des élections provinciales) se prête très bien à un investissement somme toute modeste pour des retombées positives. Espérons que le message sera entendu et que des actions concrètes suivront rapidement» , a conclu le préfet Perreault.