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La faune ailée refait aussi sa garde-robe: l’identification des oiseaux en automne

À l’automne

La faune ailée refait aussi sa garde-robe: l’identification des oiseaux en automne

Publié le 30/10/2012

Ce n’est pas évident de reconnaître certains oiseaux en automne. Le chardonneret jaune, le bruant familier, le bruant à couronne blanche et quelques autres espèces présentent des plumages qui peuvent être différents de ceux illustrés habituellement dans les guides d’identification sur les oiseaux.

Oiseau familier de nos cours et de nos jardins, le chardonneret jaune perd sa parure jaune au profit d’un costume verdâtre. Le mâle enfile cette redingote au milieu de l’automne et la porte jusqu’au printemps, saison où il regagnera son plumage jaune éclatant sous le soleil. Il garde tout de même un éclat jaunâtre autour de la gorge. Une transformation survient également chez la femelle. Sa silhouette verte et jaune se mue en une parure grisâtre.

Le bruant à couronne blanche présente une allure générale de teinte brunâtre et une tête traversée par deux raies blanches surmontée par une calotte noire. Ce portrait de l’oiseau à l’état adulte est celui qu’on observe le plus souvent autour de nos mangeoires, en octobre et en novembre. Soulignons cependant que le jeune de cette espèce arbore une tête rayée de beige, d’ocre et de roux, sans les raies blanches propres aux adultes. Le jeune affiche cette tenue du début de l’automne à la fin de l’hiver.

Dans sa livrée typique, le bruant familier revêt un dos brun, une poitrine grise et une tête caractérisée par deux bandes blanches, un sourcil noir et une calotte rousse. Le plumage du jeune en automne se distingue par une poitrine striée et des traits moins prononcés à la tête.

De son côté, le moucherolle phébi présente habituellement un ventre blanchâtre et un dos brunâtre. À signaler, les jeunes arborent plutôt un ventre jaunâtre en automne.

Pour sa part, la paruline à croupion jaune, dans son plumage typique, s’illustre par du bleu sur le dos et des stries noires à la poitrine, des flancs et un croupion jaune. À l’état juvénile, elle affiche une livrée brunâtre tout en arborant un éclat jaune sur le croupion. Ces deux plumages peuvent être observés en automne.

Parmi les 28 espèces de parulines à migrer au Québec, la paruline à croupion jaune est celle qui reste le plus longtemps avec nous. On peut voir de petits groupes jusqu’à la mi-novembre, parfois un peu plus tard. De manière exceptionnelle, elle peut même rester ici en hiver, un exploit pour cet oiseau insectivore. Elle pourra survivre en se nourrissant de gras ou de suif au cours de la saison froide.

Passage des oies et des bernaches

De grands voiliers de bernaches du Canada et d’oies des neiges marquent l’actualité ornithologique en cette période.

À longue distance, comment distinguer ces deux espèces qui volent en formation de V dans le ciel? Les bernaches du Canada forment un ensemble aérien régulier et structuré, alors que les oies des neiges montrent une chorégraphie beaucoup plus relâchée.

De plus près, la bernache du Canada présente une silhouette brunâtre, un ventre partiellement blanc, des ailes sombres et une tête noire entrecoupée d’un filet blanc.

L’oie des neiges s’illustre par sa blancheur générale, sauf pour le bout des ailes trempées de noir. Mentionnons toutefois que les jeunes oies montrent un aspect grisâtre sur l’ensemble du corps tout en présentant du noir aux extrémités des ailes.

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com