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La DPJ voit toujours les enfants comme une priorité nationale

Le directeur provincial des centres jeunesse

La DPJ voit toujours les enfants comme une priorité nationale

Publié le 30/09/2014

Lors du dépôt de son bilan annuel lundi à Saint-Jérôme, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) des Laurentides s'est dite préoccupée de l'impact des coupes gouvernementales sur le maintien des services de protection des enfants et d'aide aux familles.

Les directions régionales de la DPJ présentaient simultanément dans chaque région du Québec leur bilan annuel respectif. Celui de l’année 2013‑2014 est lancé alors que le Québec est confronté à des choix financiers difficiles, mais le directeur provincial des centres jeunesse, Denis Baraby, maintient «qu’il est impératif que le gouvernement continue à placer les enfants au sommet de ses priorités».

Denis Baraby s’appuie sur le fait que le Québec a connu une hausse significative de 17,3 % du nombre de signalements durant la dernière année, malgré un contexte de compressions budgétaires. Il a rappelé l’importance de maintenir un niveau de service permettant la protection des enfants. «Il faut que nous fassions des enfants une priorité nationale. Nos décideurs doivent garder en tête l’impact des coûts sociaux et financiers à plus long terme engendrés par la maltraitance, le manque de soutien et la non‑réponse aux besoins des enfants et des familles.»

Dans les Laurentides

Au Centre jeunesse des Laurentides, 7 563 signalements ont été reçus cette année et 40,5 % de ces cas ont été retenus pour évaluation par la DPJ, soit une hausse de 7,8 %. Pour la première fois, l’abus physique est la principale cause parmi les signalements retenus, ce qui met une pression sur l’offre de services de la DPJ.

«Ça montre que la DPJ est parfois la mauvaise porte pour signaler les abus physiques, poursuit Denis Baraby. Seulement 45,5 % des cas retenus ont fait l’objet d’une intervention formelle. Les services de première ligne, comme les CSSS, devraient être les premiers choix.»

La croissance démographique importante que connaît les Laurentides, surtout dans sa partie la plus au sud, explique en partie les hausses de signalement. La négligence, les mauvais traitements psychologiques et les troubles de comportement sérieux forment les autres causes de signalement, alors que l’abus sexuel ne représente que 5,9 % des cas.

Pas juste placer des enfants

C’est il y a 35 ans, en 1979, qu’étaient créés la Loi sur la protection de la jeunesse et le poste de directeur de la protection de la jeunesse dans chaque région du Québec. Ce dernier a comme rôle d’assurer la protection des enfants.

Lors du dépôt de son bilan annuel, la DPJ a voulu briser le mythe qui est de penser que son intervention se résume à placer des enfants. «Ce sont 47,4 % des enfants suivis qui restent dans leur milieu familial. Cette proportion monte à près de 60 % si on inclut les enfants placés dans la parenté», explique Julien Martin, directeur de la clientèle à la DPJ des Laurentides.

Selon lui, «la DPJ seule ne peut rendre tous les services. Ça prend un engagement de toute la région».