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La deuxième chance de Denis Lauzon

(Photo Michel Chartrand)

La deuxième chance de Denis Lauzon

Publié le 18/01/2011

Opéré d’urgence en raison d’une insuffisance cardiaque, le 12 novembre dernier, Denis Lauzon est demeuré sur la table d’opération durant six heures. Au menu: installation de quatre pontages et réparation d’une valve du cœur. Trois jours plus tard, des complications surviennent et force la pose d’un ballon aortique qu’il conservera durant sept jours. «Mon cœur était fatigué et voulait s’arrêter de battre», évoque-t-il.

Suivront 17 jours aux soins intensifs desquels M. Lauzon garde très peu de souvenirs, confus pour la plupart. Enfin, 50 jours après son opération et deux hôpitaux plus tard (Sacré-Cœur et Saint-Eustache), Denis Lauzon, un cœur complètement reconditionné dans la poitrine, obtient son congé de l’hôpital. Histoire de celui qu’on se plait depuis à surnommer «le miraculé de Sainte-Scholastique».

En novembre 2009, Denis Lauzon, un résidant de Mirabel, dont le nom est associé au Centre de formation agricole de Mirabel (CFAM), consulte son médecin de famille. Plusieurs tests plus tard, dont une radiographie des poumons, une échographie, un test nucléaire avec un suivi d’un an au PIC (programme d’insuffisance cardiaque), on procède, en août 2010, à l’installation d’un défibrillateur. Suivront rapidement d’autres symptômes, comme une pression basse et un manque d’énergie. Résultat, après un ajustement de ses médicaments, Denis Lauzon est admis à l’Hôpital de Saint-Eustache. Nous sommes le 28 octobre. C’est là, à la suite d’autres tests (échographie, test nucléaire et coronographie), que le diagnostic tombe: quatre artères sont bloquées à 90 % et une valve de son cœur est non étanche. L’opération devient dès lors sa meilleure option de survie.

Invité à raconter son séjour dans les deux établissements de santé, M. Lauzon n’hésite pas à attribuer une médaille d’or aux deux chirurgiens qui l’ont opéré, au personnel infirmier et préposés des deux hôpitaux, aux infirmières des soins à domicile du CLSC ainsi qu’aux chauffeurs du transport adapté de la compagnie JMJ. «Je peux vous confirmer que lorsqu’on est entré dans le système, on reçoit des soins d’excellente qualité par des gens compétents et d’une gentillesse remarquable», résume-t-il.

Là où il se permet un bémol, c’est davantage au niveau de l’organisation du travail à l’interne. Plus précisément au niveau des tests spécialisés. «Après mon opération, j’ai attendu sept jours pour passer un test de cystoscopie qui dure de 5 à 10 minutes, avant d’avoir mon congé de sortie de l’hôpital. Sans oublier les 13 jours d’attente, avant l’opération, pour passer trois tests (échographie, tests nucléaires et coronographie)», souligne-t-il.

La vie après

En convalescence chez lui depuis quelques semaines, Denis Lauzon réalise à quel point il est passé près de mourir. Conscient de la deuxième chance qui s’offre à lui, il compte vivre différemment.

«Je vais prioriser les choses importantes, les activités avec la famille, les proches et les amis. Je vais régler mes différends avec les gens concernés et je vais fuir les problèmes et les gens à problèmes. Je vais sélectionner mes activités et conserver celles qui m’apportent du plaisir et qui me gardent en forme physiquement et intellectuellement», énumère-t-il.