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La CSSMI dirige les parents vers les conseils d’établissement

La CSSMI dirige les parents vers les conseils d’établissement

Publié le 25/05/2019

Depuis maintenant cinq ans qu’un groupe de parents des Basses-Laurentides multiplie les représentations auprès de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) afin que leurs enfants puissent fréquenter une école primaire alternative. Toutefois, leurs démarches se sont avérées vaines jusqu’à présent.

Le 23 avril, bon nombre de parents, menés par Joëlle Breault, se sont présentés à la séance mensuelle des commissaires afin de faire valoir leurs points, une fois de plus, en vain.

«Nos démarches n’ont pas porté fruit jusqu’ici» , soutient Mme Breault qui a profité de la séance du 23 avril pour remettre une lettre aux commissaires, réitérant son désir de voir naître une école alternative dans le secteur Ouest de la CSSMI.

«Nous croyons fermement qu’il est possible de moderniser notre système d’éducation pour autant que chacun des acteurs accepte d’envisager un changement de cap dans l’intérêt des enfants d’aujourd’hui et des adultes de demain» , peut-on notamment lire dans cette lettre de cinq pages, lesquelles décrivent les démarches réalisées depuis cinq ans. Mme Breault estime à 1 500 le nombre d’heures de travail passées à monter et à défendre le projet d’école alternative. Toutefois, à chaque proposition présentée par les parents, ceux-ci estiment que «de nouvelles objections nous ont été faites, nous invitant à résoudre seuls de nouveaux défis» .

«Nous sommes des femmes, des mères, qui mettons de côté nos carrières et nos ambitions personnelles à la faveur de l’éducation quotidienne des enfants. La CSSMI dispose de beaucoup plus d’expertises, d’expériences et de ressources que nous, parents, pour mettre en place l’école de demain pour nos enfants» , de rétorquer Mme Breault qui dénonce, notamment, que peu d’alternatives à l’éducation régulière soient proposées à la CSSMI.

«Même les écoles à vocation particulière, comme les programmes de musique, sont basées sur une éducation classique» , dit-elle.

Pas assez de locaux

À la CSSMI, Mélanie Poirier, conseillère aux communications, affirme entendre les demandes des parents concernés. Toutefois, il est impossible, pour le moment du moins, d’acquiescer à leur demande.

«La CSSMI est en pleine croissance et en déficit de locaux, partout sur son territoire et particulièrement dans le secteur visé. Le manque d’espace est un enjeu majeur pour notre organisation» , explique Mme Poirier précisant en outre que la CSSMI a une offre de services «supérieure» à bien des commissions scolaires en ce qui concerne les projets alternatifs.

«Soyez assurés que la CSSMI favorise des projets-écoles dans ses établissements. Dans le cas qui nous occupe, il n’est nullement question de porter un jugement sur la qualité de la démarche des parents» , indique-t-elle, invitant ces derniers à se tourner vers les conseils d’établissement de leurs écoles de quartier respectives afin de valider l’intérêt d’offrir et de développer des approches alternatives dans leur milieu.

«C’est aux conseils d’établissement des écoles qu’appartient le pouvoir d’implanter des projets-écoles» , a conclu Mélanie Poirier.

Soulignons que la CSSMI compte trois écoles primaires alternatives sur son territoire soit l’école Cœur à cœur, située à Saint-Eustache, l’école Le Sentier (Boisbriand) et l’école des Ramilles (Blainville). Au secondaire, on retrouve la polyvalente Sainte-Thérèse et l’école secondaire Liberté-Jeunesse (Sainte-Marthe-sur-le-Lac).

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