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La beauté discrète du viréo mélodieux

La beauté discrète du viréo mélodieux

Publié le 22/05/2015

Oiseau d’apparence verdâtre camouflé dans le feuillage, le viréo mélodieux passe souvent inaperçu. Heureusement, pour notre grand plaisir, il lance fréquemment un long couplet harmonieux afin de délimiter son territoire.

Par beau temps, le viréo mélodieux émet un long gazouillis agréable à l’oreille. Ce chant continu dure une dizaine de secondes, un exploit pour ce petit oiseau de la taille d’une mésange à tête noire.

Le viréo mélodieux présente un dos vert, une poitrine blanche teintée d’un peu de jaune et une calotte olive sur sa tête traversée d’une ligne blanche. Le mâle et la femelle revêtent un plumage identique.Cet oiseau ne visite pas les mangeoires remplies de graines en raison de son régime alimentaire, lequel est constitué essentiellement d’insectes.

En provenance du Mexique et de l’Amérique centrale, le viréo mélodieux arrive au Québec dans la première quinzaine de mai. Il séjourne ici afin de se reproduire, à raison d’une couvée par année donnant de trois à cinq oisillons.

Épousant la forme d’une coupe, le nid est suspendu à une fourche, généralement dans la partie supérieure de l’arbre. C’est la femelle qui confectionne le nid à l’aide de copeaux d’écorces, de brindilles et de poils d’animaux.

Cette beauté ailée rayonne dans les îlots peuplés de grands arbres feuillus comme les peupliers, les ormes et les érables argentés. On observe souvent ce viréo en bordure d’un plan d’eau.

On retrouve cet habitat typique en plusieurs endroits dans les Basses-Laurentides, notamment en bordure de la rivière des Mille Îles. De fait, plusieurs couples de viréos mélodieux nichent en divers lieux le long de cette rivière, notamment au marais Tylee de Rosemère et au Centre d’interprétation de la nature de Boisbriand.

Six espèces au Québec

Les viréos font partie de la famille des viréonidés, une famille de plus de 45 espèces vivant principalement en Amérique centrale. Ils peuvent ressembler à des parulines, mais leur bec est plus courbé et légèrement crochu.

Outre le viréo mélodieux, le répertoire de la faune ailée québécoise comprend cinq espèces: le viréo aux yeux rouges, le viréo de Philadelphie, le viréo à tête bleue, le viréo à gorge jaune et le viréo aux yeux blancs. Les plumages de ces espèces se ressemblent, caractérisés par un dos à dominance olive et un ventre blanc délavé de jaune ou de vert.

Le viréo aux yeux rouges chante tout au long du jour dans les érablières et les boisés de nos parcs de banlieue.

Le viréo de Philadelphie passe dans notre région au moment de la migration. Son habitat consiste en un îlot de trembles au sein d’une zone de conifères.

Le viréo à tête bleue se distingue par son chant évoquant des notes sifflées. Il rayonne dans les forêts mixtes, notamment celles des Hautes-Laurentides et de l’Abitibi.

Le viréo à gorge jaune est rare au Québec, signalé principalement dans les forêts de feuillus tapissant les collines de la Montérégie.

Le viréo aux yeux blancs s’avère un oiseau inusité au Québec. Il a été observé moins de 35 fois, mais certains scientifiques indiquent que l’aire de l’oiseau est en expansion et qu’il pourrait apparaître plus souvent dans nos parages dans le futur.

La meilleure période pour voir les viréos est en mai. Le feuillage dans les arbres est moins dense, ce qui permet d’observer ces bijoux ailés.