«Les gens veulent se débarrasser des libéraux et se demandent encore qui peut le faire. Il y a encore beaucoup d’indécis qui envisageaient voter pour la CAQ, mais qui préfèrent notre programme et qui trouvent que notre chef est bon. En ce sens, les sondages nous nuisent. Beaucoup de gens nous disent qu’ils voteraient pour nous si nous étions premiers dans les sondages. Dans Groulx, ce sera la CAQ ou le PQ. J’encourage les gens à choisir le meilleur programme» , soumet Jean-Philippe Meloche.
L’aréna de Sainte-Thérèse
Dans un premier temps, l’aspirant député s’engage à relancer le dossier de la reconstruction de l’aréna de Sainte-Thérèse, un projet pour lequel on misait sur l’obtention d’une subvention gouvernementale qui a été récemment refusée. «Ça n’a pas de sens que le gouvernement du Québec ne soit pas partie prenante de ce projet. Le Parti québécois a l’ambition de mettre en place une politique nationale du sport et de l’activité physique. Il y aura de l’argent pour les infrastructures sportives. Ça fait partie de nos ambitions de faire du Québec la nation la plus en forme. C’est aussi un enjeu de santé publique» , exprime M. Meloche qui, tout en promettant de faire les représentations nécessaires afin que, au terme de la prochaine demande, l’argent soit versé au dossier, se questionne aussi sur la transparence dans la gestion des demandes. «On ne sait jamais trop pourquoi une demande est refusée» , glisse-t-il.
Transport
Professeur d’économie urbaine à l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal, Jean-Philippe Meloche, qui a publié plusieurs ouvrages sur des questions économiques liées notamment aux transports urbains, en connaît tout un chapitre sur cette question.
Il endosse d’emblée les requêtes formulées par les municipalités de Laval et de la couronne nord concernant le réseau de transport collectif intégré et l’aménagement de voies réservées sur les autoroutes.
Le candidat est d’ailleurs monté à bord du Comédie Express, la semaine dernière, alors qu’un humoriste accompagnait les usagers jusqu’au terminus Montmorency, à l’heure de pointe, histoire de les détendre, mais aussi pour démontrer le ridicule de la situation, dans un contexte où l’on veut inciter les gens à prendre l’autobus.
«J’ai beaucoup ri, mais j’ai surtout noté l’énorme différence de temps entre l’aller et le retour» , de signaler le candidat péquiste. De fait, si le retour a pris une dizaine de minutes, il avait fallu tout près de 50 minutes pour s’y rendre.
Conscient de la complexité du dossier, Jean-Philippe Meloche identifie l’étalement urbain, le taux de motorisation élevé et la faible disponibilité des alternatives comme étant les causes de ces engorgements quotidiens sur l’autoroute 15. Ainsi, il considère que l’aménagement de ces voies réservées au transport en commun et au covoiturage demeure la solution la plus intéressante et la moins coûteuse à court terme. «À titre de député, ce serait une priorité pour moi» , assure-t-il, convaincu que, selon le modèle mis de l’avant et avec de la bonne volonté, on pourrait finaliser la chose à l’intérieur d’une année.
Par ailleurs, Jean-Philippe Meloche se demande, dans le contexte où les CIT ont été démantelés au profit de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), si les municipalités ont un poids réel et si elles sont bien entendues, tant pour l’organisation du transport que sa tarification. «Il y a des inquiétudes, présentement. Mon engagement concerne beaucoup la représentation. Je veux m’assurer que les intérêts de Groulx soient toujours pris en compte» , promet le candidat.
Sur la gratuité ou la réduction des tarifs, des mesures proposées par d’autres formations politiques, Jean-Philippe Meloche considère qu’on ne tient pas là une bonne solution et qu’il a été démontré, dans la pratique, que de telles initiatives avaient un effet nul sur les habitudes des automobilistes. «En fait, ce sont surtout les piétons et les cyclistes qui en profitent» , dit-il, suggérant par là que le véritable but (réduire le trafic automobile) n’est guère atteint.
Aînés
Enfin, Jean-Philippe Meloche, suivant le constat que la population de Groulx est vieillissante, s’engage à soutenir tout projet de développement pour les aînés et plaider pour la bonification des soins et services à domicile et l’aide à l’amélioration de l’habitat, de manière à permettre aux gens qui le souhaitent de rester plus longtemps dans leur logement.
Si l’on se débrouille plutôt bien à Sainte-Thérèse, à ce chapitre, M. Meloche indique que la demande (condos, logements locatifs, logements sociaux) est plutôt forte à Boisbriand et Rosemère. «Le vieillissement de la population amène des changements dans la consommation de logements» , constate le candidat qui assure que son parti envisage d’accompagner les aînés sur cette voie.