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Iulia Anescu reçoit une bourse de 100 000$

Photo Christian Asselin

Iulia Anescu est lauréate d’une bourse Loran estimée à 100 000 $.

Iulia Anescu reçoit une bourse de 100 000$

Publié le 16/02/2019

Étudiante de dernière année en sciences humaines au collège Lionel-Groulx, Iulia Anescu a récemment reçu une bourse d’une valeur estimée à 100 000 $ de la Fondation Loran, sur laquelle plus de 5 000 personnes espéraient mettre la main.

«C’est une bourse de leadership et d’implication communautaire. Ce n’est pas une récompense pour ton passé, mais davantage un investissement dans l’avenir de jeunes canadiens. J’ai donc dû montrer que j’avais le potentiel pour accomplir de grandes choses dans la société et changer le monde!» explique l’étudiante d’origine roumaine qui, malgré ses 18 ans, presque 19, a déjà un CV bien garni à proposer, elle qui est notamment une fervente militante d’Amnistie internationale. Iulia est d’ailleurs responsable de la promotion de cette association au collège Lionel-Groulx.

«Depuis que je suis jeune que je m’implique dans diverses causes. Le déclic s’est produit en 3e secondaire, lorsqu’une militante d’Amnistie internationale, qui s’était fait libérer d’une prison de Tunisie, était venue nous parler. Quand elle m’a regardée dans les yeux et qu’elle m’a dit que c’est grâce à nos lettres qu’elle avait été libérée, j’étais partie!»

Un long processus

Seulement 28 étudiants reçoivent chaque année une bourse de la Fondation Loran. Ceux-ci sont triés sur le volet en vertu d’un processus de sélection exhaustif. Parrainé par son collège, Iulia a eu la chance d’être accompagnée tout au long de sa démarche vers l’obtention de cette prestigieuse bourse qui couvrira, entre autres, ses frais de scolarité universitaires pour les quatre prochaines années de même que l’accès à des fonds de stages d’été pour une valeur de 10 000 $.

«J’avais d’abord un énorme document à remplir pour expliquer qui j’étais, comment je m’impliquais, comment je voyais le monde, de quelle façon j’exerçais mon leadership et pour parler de mes résultats scolaires. À la Fondation Loran, on connaît tout sur ma vie, de A à Z!» lance Iulia, qui était alors loin d’être au bout de ses peines.

C’est que sur les 5 000 demandes reçues, la Fondation convoquait ensuite 500 personnes de partout au Canada pour des entrevues, dont une vingtaine de la région de Montréal. Du lot, 88 ont été sélectionnées pour passer en finale, dont Iulia. Cette finale avait lieu à Toronto, au début de février.

«Pour la finale, explique Iulia, les 88 personnes sont interviewées pendant deux jours complets, de 9 h le matin à 18 h, par des intervieweurs issus de différents milieux. Ils ont ton dossier et ils te posent toutes sortes de questions. Je pense que le fait que je sois assez versatile a impressionné le jury» .

Avenir prometteur

Passionnée par les droits humains et consciente de la chance qu’elle a d’accéder ainsi à des études supérieures, Iulia entreprendra ses études universitaires en Droit et développement international, en septembre prochain. Elle aurait aimé faire son droit à l’Université Mc Gill, mais a plutôt opté pour l’Université d’Ottawa car les boursiers d’une bourse Loran doivent sortir de leur zone de confort et ne peuvent donc fréquenter l’université la plus près de chez eux.

«Ce bacc. est particulièrement intéressant parce que la partie «droit international et droit humain» qui vient me chercher est au cœur de ce programme d’études» .

Au terme de ses études, Iulia se verrait bien œuvrer pour une organisation non gouvernementale (ONE) à continuer de défendre les droits humains, ou encore, en politique.