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Installation de traitement par biométhanisation

Installation de traitement par biométhanisation

Publié le 18/07/2017

En septembre dernier, la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines avait confié à la firme Solinov, une firme d'experts-conseils en environnement, le mandat de réaliser une étude d’opportunité sur une installation de traitement des matières organiques par biométhanisation. Le projet, présenté lors du Sommet anneplainois, en janvier dernier, avait suscité l’intérêt des citoyens présents.

Or si l’impact d’un tel projet semble assurément favorable sur le plan de l’environnement, les perspectives de rentabilité pour la Ville s’avèrent en revanche plutôt faibles. Le projet est donc remisé, pour le moment. « Nous sommes fiers d’avoir fait l’exercice. Nous savons maintenant que l’implantation d’une telle usine est possible et faisable, mais qu’elle serait actuellement non rentable financièrement », a commenté le maire Guy Charbonneau.

Le but de l’exercice visait essentiellement à estimer, de façon préliminaire, la nature et les quantités de matières organiques récupérables, à proposer un scénario de traitement selon une technologie appropriée, à analyser les utilisations possibles du biogaz, à décrire les critères de localisation applicables et à évaluer le potentiel de viabilité financière du projet, tout en tenant compte du contexte d’insertion régionale.

Or, à la lumière de l’étude effectuée, il appert qu’une installation de traitement par biométhanisation à Sainte-Anne-des-Plaines, dans le contexte actuel de marché, aurait un coût de revient estimé à environ 150 $ par tonne traitée. À titre comparatif, le compostage en système fermé se situe plus près de 120 $ la tonne. À ce compte, et pour le moment, le traitement par compostage des matières organiques qui seront récupérées de la collecte à trois voies par la Ville apparaît plus avantageux sur le plan économique.

« Si les conditions changent, notre étude sera toujours valable. Nous pourrions alors envisager la faisabilité du projet même à coût financier neutre parce que nous bénéficierions quand même alors d’un gain environnemental important. Nous conservons cette étude dans nos cartons pour l’avenir; nous avons juste été un peu trop précurseurs », a conclu M. Charbonneau.