logo journal nord-info
icon journal
Imagerie médicale : les travailleuses en ont assez

Mécontentement en imagerie médicale à l’Hôpital de Saint-Eustache.

Imagerie médicale : les travailleuses en ont assez

Publié le 30/09/2021

Les technologues en imagerie médicale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) des Laurentides ont manifesté leur mécontentement, le 8 septembre, dans les couloirs des hôpitaux de Saint-Jérôme et Saint-Eustache. Elles réclament une meilleure reconnaissance de la part du gouvernement ainsi que des actions claires pour les listes d’attente ainsi que l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre.

Pour le syndicat, représentant plus de 5 300 technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie, en médecine nucléaire et en électrophysiologie médicale, dont près de 3800 dans la région des Laurentides, l’heure est grave.

« Les salariées du domaine de l’imagerie médicale croulent sous la surcharge et sont épuisées », lance Marie-Ève Meilleur, représentante nationale à l’APTS pour la région des Laurentides. Selon elle, depuis le début de la pandémie, le gouvernement ne leur accorde pas la même considération qu’à leurs collègues qui travaillent à leurs côtés, dans les mêmes départements et sur les mêmes étages.

« C’est comme si le gouvernement avait décidé d’ignorer la situation. Il trouve toujours de l’argent quand il s’agit d’offrir des contrats lucratifs au privé. Mais quand il est question d’améliorer les services publics afin d’offrir des soins de qualité à la population, il n’a plus un sou », rage Mme Meilleur.

Valorisation et reconnaissance

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a autorisé les établissements à recourir aux cliniques privées afin de diminuer leurs listes d’attente au début de 2021. Mais, faute de personnel dans salles d’examen du réseau public, force est de constater que rien n’a changé, grogne l’APTS avant d’ajouter que « la surcharge de travail causée par la pénurie de main-d’œuvre et le manque de reconnaissance envers ces professions, sciemment ignorées par le gouvernement caquiste, n’ont fait qu’aggraver la situation ».

« La solution est simple, de conclure Chantal Daoust, présidente de l’APTS des Laurentides, l’attraction et la rétention du personnel passe par la valorisation et la reconnaissance des professions, notamment avec des incitatifs financiers. Il est grand temps que l’apport de l’imagerie médicale au système de santé soit reconnu à sa juste valeur. ».

Questionné à ce sujet le CISSS nous a répondu ne pas être  pas en mesure de commenter les conditions d’emploi des technologues en imagerie médicale puisque les conditions salariales et les primes relèvent d’une décision nationale. « Nous surveillons cependant avec intérêt ce dossier, puisque nous avons à cœur le bien-être de notre personnel », a indiqué un représentant de la direction du CISSS avant d’ajouter que concernant le manque de personnel, de nombreuses actions de recrutement sont en cours. Des démarches sont notamment amorcées afin d’augmenter le nombre de diplômés dans la région. Enfin, des initiatives sont mises en place pour soutenir les équipes, de concert avec elles, tels les horaires adaptés pour les gardes de soir et de nuit.