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Il y a encore du chemin à faire

Il Y A Encore Du Chemin à Faire

Il y a encore du chemin à faire

Publié le 25/02/2018

La proportion des travailleurs utilisant des modes de transport durable (transport en commun et transport actif) pour se rendre au travail est en augmentation dans le Grand Montréal, mais cette augmentation demeure faible, et ne touche pas l’ensemble du territoire.

C’est un des constats qui ressort des données présentées dans le dernier numéro du bulletin Perspective Grand Montréal, qui examine l’évolution de l’utilisation des différents modes de transport dans les municipalités du Grand Montréal, sur une période de 15 ans.

La région métropolitaine présente depuis plusieurs années la 3e plus importante proportion de travailleurs utilisant le transport en commun en Amérique du Nord, derrière les régions de New York et Toronto. Toutefois, le Grand Montréal pourrait perdre ce titre d’ici peu et se faire déclasser par les régions de Vancouver et San Francisco. Au cours des 10 dernières années, sept régions métropolitaines nord-américaines ont vu leur part modale du transport en commun augmenter plus rapidement que dans le Grand Montréal.

Un autre constat qui ressort de l’étude est que bien que la part modale du transport augmente progressivement à l’échelle du Grand Montréal, elle a diminué dans 25 des 82 municipalités du Grand Montréal, et dans 9 des 19 arrondissements de Montréal, au cours des cinq dernières années.

La lente augmentation de la part modale du transport en commun dans les cinq secteurs du Grand Montréal ne semble d’ailleurs pas se faire au détriment de l’automobile – solo, mais plutôt au détriment du covoiturage et des déplacements à pied, qui sont les deux modes de transport dont la part modale est en décroissance. La proportion de travailleurs se rendant travailler en automobile, comme conducteurs, est demeurée stable depuis 2001 et, en nombre absolu, le nombre de travailleurs utilisant l’automobile, comme conducteur, a augmenté de 140 000, ce qui correspond à autant d’automobiles de plus sur les routes.

Transport en commun dans les Basses-Laurentides

Voici quelques faits saillants des statistiques présentées sur le site de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM):

En ce qui concerne le pourcentage des navetteurs utilisant le transport en commun pour se rendre au travail en 2016, Deux-Montagnes figure en tête de liste avec 25 %, suivi de loin par Sainte-Marthe-sur-le-Lac (12,6 %) et Rosemère (12 %).

Les autres villes présentent toutes des résultats en dessous du seuil des 10 %, si on se fie à ceux de Blainville (7,2 %), Sainte-Thérèse (8,5 %), Bois-des-Filion (6,7 %), Lorraine (8,4 %), Mirabel (2,8 %), Saint-Eustache (7,1 %), et Boisbriand (5,8 %).

Notons que ces résultats ont profité d’une légère hausse depuis une dizaine d’années. À Deux-Montagnes, en 2006, 21,5 % des navetteurs totaux utilisaient les transports en commun. Même constat pour Sainte-Marthe-sur-le-Lac (11,1 %) et Rosemère (11,6 %).

Voitures dans les Basses-Laurentides

Pour ce qui est du pourcentage de navetteurs utilisant la voiture comme moyen de transport pour se rendre au travail, en 2016, Deux-Montagnes figure logiquement en bas de liste avec 70 %. Suivent Sainte-Thérèse et Rosemère, avec respectivement 84 % et 83,2 %.

Les chiffres sont restés stables en dix ans. En 2006, Blainville était à 90,2 % de ses navetteurs totaux, contre 90,1 % pour 2016. Soulignons néanmoins une variable importante. La population de Blainville a augmenté de près de 13 000 individus en l’espace de 12 ans, soit entre 2006 et 2018. Aujourd’hui, elle se chiffre à 59 104 habitants (46 493, en 2006).

Même constat pour des villes comme Mirabel et Saint-Eustache. Comme Blainville, près de 9 travailleurs sur 10 utilisent la voiture comme moyen de transport pour le boulot.

D’ailleurs, à Mirabel, on observe aussi une hausse de population, soit la plus importante dans la dernière décennie et dans les Basses-Laurentides. En effet, elle est passée de 34 626 en 2006, à 50 513 en 2016. En 2018, le chiffre total est de 53 439.

Dernier point à souligner; entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs mirabellois utilisant l’automobile pour se rendre au travail a augmenté d’environ 8 000. À Blainville, la hausse en nombre absolu est de plus de 4 000.

C’est donc dire que les habitudes des habitants des Basses-Laurentides en matière de transport ont très peu changé en une décennie. Les pourcentages stagnent, mais la population, elle, augmente toujours. La voiture reste encore et de loin le moyen de navette préféré pour les travailleurs d’ici.

Enfin, pour consulter les statistiques de la CMM, il suffit de visiter le [http://cmm.qc.ca], allez sur «Données et territoire» et ensuite sur «Observatoire Grand Montréal» et choisir l’onglet <Produits Statistiques> et <Grand Montréal en statistiques>.