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Le groupe des stagiaires de Lionel-Groulx dans la brousse africaine.

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Ce n’est pas tous les jours qu’on peut croiser ce majestueux animal.

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En pleine brousse, il fallait parfois s’arrêter et maîtriser ce genre de bête à cornes, histoire de lui administrer les soins requis.

Ici, on capture des girafes!

Publié le 30/05/2017

Les voyages ne font pas que former la jeunesse. Ils peuvent aussi bien fournir un complément de matière inespéré quand on est inscrit, par exemple, à un programme de Santé animale, comme ce fut le cas tout récemment pour 13 finissants du collège Lionel-Groulx qui ont pu bénéficier d’un stage sur le terrain, dans la région de Pretoria, en Afrique du Sud.

Ils ont capturé des fauves et des buffles, des zèbres et des girafes aussi, ils ont maîtrisé des bêtes à cornes (non sans s’infliger quelques ecchymoses), rien pour brandir des trophées, mais davantage pour mettre en pratique les techniques apprises au sein de l’institution thérésienne, en compagnie de l’enseignante et vétérinaire Anne-Marie Guérin.

 

Une expérience enrichissante

Partis dans la première semaine d’avril, ils ont parcouru les réserves pendant un mois, effectuant des prélèvements sanguins, administrant des vaccins et des traitements vermifuges, soignant des plaies et relocalisant des animaux sauvages, par exemple. Au retour, ils ont fait le bilan de leurs actions auprès de la soixantaine de camarades qu’ils avaient laissés derrière eux et qui prenaient part à une activité d’échange et de partage tenue la semaine dernière.

Parmi les témoignages exprimés dans une vidéo réalisée sur place, il ressort notamment de cette incursion africaine qu’on y a appris à s’adapter rapidement à des situations diverses, à s’affirmer individuellement tout en mesurant la pleine valeur du travail en équipe.

Beaucoup ont évoqué le dépassement de soi et l’élargissement des horizons, tout comme on souligne y avoir appris à s’arrêter pour bien analyser chaque situation de manière à prendre les bonnes décisions, bref, autant d’aspects à mettre dans la besace de l’expérience pratique, sans négliger l’enrichissement essentiellement humain forcément lié à la découverte d’une autre culture.

Se prouver qu’on est capable

«S’ouvrir sur le monde, voilà ce que peut apporter un stage comme celui-là, fait valoir Anne-Marie Guérin à cet effet. La culture africaine, la politique africaine, la plupart des étudiants en connaissaient bien peu ou pas du tout sur le sujet. C’est un aspect unique et important de ces stages-là.»

Celle-ci a par ailleurs découvert le terrain en même temps qu’eux, de telle sorte qu’elle s’est retrouvée, elle aussi, pratiquement en stage. «J’avais déjà côtoyé ces espèces pour avoir travaillé pendant deux ans dans un zoo, en France. Donc, c’est davantage l’aspect pédagogique du voyage qui m’intéressait. Le fait de côtoyer les élèves sur le terrain, de les appuyer dans leur expérience, voilà ce qui m’attirait là-bas», résume-t-elle.

Son collègue et coordonnateur des stages Serge Nadeau explique qu’un lien s’est créé, là-bas, à la suite du stage d’une ancienne étudiante au Shelanti Game Farm, une réserve où l’on pratique ce genre d’activité qui n’a rien de touristique et qui s’apparente davantage à du travail de terrain, ce qui ne se fait pas nécessairement ici. «Ils ont quand même de l’expérience avec les animaux de grande taille», précise-t-il, grâce aux stages qu’ils font dans des fermes bovines.

Celui-ci ajoute que la valeur pédagogique de cette aventure africaine repose énormément sur cet aspect du métier voulant qu’il faille adapter continuellement les techniques apprises à de nouvelles espèces. «Dans un stage comme celui-là, on se prouve qu’on est capable de le faire», souligne-t-il.

Financement

On n’a pas manqué de souligner, par ailleurs, le coup de pouce offert par la Fondation du Collège Lionel-Groulx, qui a cotisé un montant de 5 000 $, tout comme l’organisme Logik qui a contribué à hauteur de 6 900 $. Les étudiants ont pour leur part investi chacun entre 5 000 $ 6 000 $.

Il semblerait que l’expérience se répétera, peut-être pas l’an prochain, mais très certainement dans deux ans, souligne-t-on.