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Hypersensibilité environnementale: quand la maison rend malade

Il aura fallu une année à Micheline St-Onge avant de savoir d’où provenaient ses nombreux problèmes de santé.

Hypersensibilité environnementale: quand la maison rend malade

Publié le 22/03/2013

L’été qui suit l’achat de leur maison à Châteauguay, Micheline Saint-Onge et son époux, René Parent, ainsi que leur petit garçon partent en Abitibi pendant un mois. De ce séjour, Micheline reviendra enceinte de son deuxième enfant.

«En rentrant chez moi, je me suis mise à vomir. Puis, à vomir jour et nuit. J’avais des œdèmes aux chevilles. J’ai cru que j’allais mourir. Je n’étais même plus capable de marcher, de se remémorer Mme St-Onge encore très émotive au souvenir de ces évènements. Quand mon mari partait travailler le matin, il me sortait du lit et me couchait sur le divan. C’était mon fils Guillaume, qui avait 4 ans, qui s’occupait de moi.»

En octobre de la même année, Micheline et sa famille s’absentent quelques jours pour un congrès à Québec. Même si son état général est très mauvais et qu’elle se sent extrêmement faible, Micheline ne vomit plus, et ce, durant les six jours que dure cette pause à Québec. «J’étais alors convaincue que c’était terminé», dit-elle.

Mais la trêve est de courte durée, puisque dès son retour chez elle, Micheline commence à sentir mal. «Ça faisait une demi-heure que j’étais arrivée et je me suis remise à vomir. Et là, tout d’un coup, ça m’a frappée. J’ai fait un lien entre la maison et ma santé, explique-t-elle. Puis, avec le recul, je constatais que tous les gens qui étaient venus chez nous avaient tous été malades.»

Démarches

Membre d’une association environnementale, Micheline fait des démarches auprès de plusieurs personnes. Finalement, c’est auprès d’un médecin de Québec que Micheline St-Onge apprend ce qu’elle a.

«Il m’a décrit les symptômes, dont ce goût d’huile que j’avais en permanence dans la bouche. J’ai su que tous mes maux et affections diverses étaient peut-être causés par des champignons que nous avions dans la maison. Mais où? À la suite de cette explication, nous avons alors installé rapidement un échangeur d’air dans la maison.»

Au terme de plusieurs tests effectués dans la maison avec des spécialistes en toxicité, deux champignons toxiques sont identifiés dans la maison, l’Aspergelluis et le Penicillium. «Un an après, on a finalement su ce qui causait nos problèmes de santé.»

La seule option est donc de nettoyer la maison. «Les champignons se trouvaient dans le plafond du sous-sol. Il y en avait partout, sur toute la longueur de la maison», continue Mme St-Onge.

Les produits employés par René pour se débarrasser des moisissures lui font perdre temporairement la voix. Entre-temps, loin de chez elle, Micheline donne naissance à son deuxième garçon. En dépit de son poids santé, le petit semble très fragile au niveau pulmonaire. «Mon fils n’a pas de capacité pulmonaire. Je ne sais pas, et probablement je ne le saurai jamais, si ç’a été causé par tout cela», pense Mme St-Onge.

Finalement, au bout de plusieurs semaines, Micheline retourne vivre chez elle, la maison n’ayant apparemment plus de champignons.

Mais les problèmes ne feront que commencer.

À suivre…