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Le nouveau député de Groulx, Eric Girard, célèbre sa victoire en compagnie des membres de son équipe rapprochée. (Photo Claude Desjardins)

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Photo Claude Desjardins
Sitôt la victoire annoncée, Eric Girard a reçu les félicitations des partisans et bénévoles réunis à son local électoral. (Photo Claude Desjardins)

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Malgré une avance qui se creusait d’un décompte à l’autre, on a patiemment attendu une confirmation officielle avant de célébrer. (Photo Claude Desjardins)

Groulx: Eric Girard l’emporte aisément

Publié le 01/10/2018

La vague bleu pâle qui a déferlé sur le Québec a de nouveau touché la circonscription de Groulx, remportée aisément par le caquiste Eric Girard qui a récolté 40,56 % des voix (au dernier décompte enregistré à 23 h 15), laissant ses principaux adversaires loin derrière lui.

Il aura fallu attendre jusqu’à 21 h 50 pour que la chose soit confirmée et c’est même en manifestant une certaine prudence, malgré cette avance qui se creusait d’un décompte à l’autre, que M. Girard et ses partisans réunis au local électoral du boulevard Labelle, à Sainte-Thérèse, ont patienté avant de célébrer.

Victoire sans équivoque

Il faut dire qu’il y a moins d’une semaine, les sondeurs prévoyaient l’élection d’un gouvernement minoritaire, l’aiguille de la boussole pointant tantôt vers la CAQ, sinon vers les libéraux de Philippe Couillard. «Même ce matin, on ne savait pas», constatait le nouveau député, qui paraissait incrédule devant cette victoire sans équivoque des forces caquistes. «Ça illustre une volonté de changement», a-t-il simplement analysé, à chaud.

À 23 h 18, pendant que le nouveau premier ministre, François Legault, s’apprêtait à livrer son discours, 176 boîtes sur 176 avaient été dépouillées dans Groulx et l’on comptait 14 771 voix (40,56 %) pour Eric Girard, soit une majorité de 7 402 voix sur sa plus proche rivale, la libérale Sabrina Chartrand, qui obtenait 7 369 votes (20,23 %). Fabien Torres confirmait la bonne tenue générale de Québec solidaire en bouclant la campagne au 3e rang, avec 17,21 % du vote exprimé (5 745 voix). Le candidat péquiste Jean-Philippe Meloche fermait la marche des principaux partis avec 5 745 voix (15,77 %).

À noter que le député sortant Claude Surprenant, élu sous la bannière caquiste en 2014 et devenu indépendant par la suite, a mordu la poussière avec une maigre récolte de 862 voix (2,37 %), à peine mieux que le candidat du Parti vert, Robin Dick, qui a obtenu 802 votes (2,2 %). Vincent Aubé, du Parti conservateur (368 voix) et Chantal Lavoie (235 voix), avaient aussi soumis leur candidature. On estimait par ailleurs que 70,35 % des 52 633 électeurs inscrits dans Groulx avaient exercé leur droit de vote.

Gouverner pour tous

Le nouveau député de Groulx a accueilli sa victoire en remerciant tout d’abord les citoyens qui l’avaient élu. «Je suis venu ici pour faire mon entrée à l’Assemblé nationale et je suis très content qu’ils m’aient fait confiance», a-t-il exprimé en prenant toutefois bonne note que son parti avait obtenu la faveur d’environ 38 % des électeurs au Québec. «Il faut accueillir ces résultats avec humilité. Il y a tout de même 60 % des gens qui n’ont pas voté pour moi et 62 % des Québécois qui n’ont pas voté pour le parti. Il nous faudra gouverner pour tous. C’est dans l’intérêt supérieur du Québec d’entendre tous les points de vue», a-t-il poursuivi, saluant du même souffle le travail des nombreux bénévoles qui l’ont aidé à faire campagne, de même que son équipe rapprochée dirigée par Paulin Grenier.

«Je veux aussi remercier François Legault, qui m’a fait confiance.  J’étais confortable, depuis six ans, comme trésorier à la Banque nationale. Il s’est intéressé à moi et j’ai l’impression qu’il aura besoin de moi pour la suite. Je m’y prépare depuis longtemps», de dire celui qui fera vraisemblablement partie de l’équipe économique du gouvernement caquiste.

«Nous avons une excellente équipe», a-t-il ajouté en soulignant que d’excellentes candidates avaient été élues. «Nos promesses sont assez claires : éducation, économie, pour l’ensemble du Québec, et pour Groulx, faire une différence quant à la problématique de la congestion routière. Ce sera un défi pour moi», de conclure l’économiste de 51 ans, qui a répété qu’il avait au moins dix ans à consacrer au service public.