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Glissement de terrain sur la rue de l’Ermitage: le propriétaire souhaite élargir le débat

Glissement de terrain sur la rue de l’Ermitage: le propriétaire souhaite élargir le débat

Publié le 17/09/2013

Cinq mois après qu’un glissement de terrain soit survenu sur le terrain adjacent à sa cour arrière, le propriétaire du 25, rue de l’Ermitage, situé dans le quartier Fontainebleau, à Blainville, est venu s’adresser aux membres du conseil municipal, réunis dans le cadre de la séance publique, le 10 septembre dernier.

Par cette démarche, ce dernier souhaitait élargir le débat devenu, dit-il, d’intérêt public. «Aujourd’hui, on se retrouve dans une situation qui n’affecte plus seulement ma propriété, mais qui commence à préoccuper mes voisins, parce qu’on voit la cisaille qui se continue», a-t-il indiqué.

Ce dernier blâme directement l’inaction de la Ville dans ce dossier. «Depuis le 7 mai, parce que rien n’a été fait, l’érosion a attaqué ma propriété», a-t-il déploré.

Le maire suppléant, Richard Perreault, visiblement rébarbatif à entamer la discussion en raison du fait que ce dossier soit présentement entre les mains des avocats, a refusé de le débattre sur la place publique. «Si on est responsable, comme d’habitude on va prendre nos responsabilités», s’est-il contenté de répondre.

Le citoyen a ensuite été invité à communiquer avec son avocate qui, elle-même, devra communiquer avec les procureurs de la Ville pour connaître les avancées du dossier.

Absence de communication

Également présent lors de la séance, un voisin de la rue l’Ermitage est venu à son tour exprimer son inquiétude du fait qu’au moment d’acheter sa maison, il y a un an, ni le certificat de localisation, ni l’acte notarié n’ont fait mention d’une quelconque zone à risque, alors que deux autres glissements de terrain sont pourtant survenus dans le même secteur, au cours des dernières années, et qu’ils auraient au surplus été répertoriés par la Ville. Pire, ajoute-t-il, selon une note provenant du service de l’urbanisme de la Ville, en date du mois de février 2013, il est clairement dit que sa maison ne fait pas partie d’une zone à risque.

Patrick St-Amour, des Services juridiques, est alors intervenu pour expliquer que les données relatives aux zones à risque proviennent des analyses effectuées par les ministères de la Sécurité publique et des Transports et que, bien que celles-ci dateraient de très longtemps, outre ces ministères, personne, pas même la Ville, ne possède l’expertise pour les modifier. «Je sais qu’ils sont à réviser les cartes concernant le territoire de la MRC de Thérèse-De Blainville. Peut-être que ça changera éventuellement le statut de votre propriété», a-t-il opiné.

Ce même citoyen a également fait part de son insatisfaction face au silence de la Ville et du fait qu’aucune communication émanant de l’hôtel de ville ne soit parvenue aux résidants de ce secteur. «On a de jeunes enfants qui jouent dans la cour. Est-ce que notre propriété est en danger? (Depuis le glissement de terrain du 20 avril dernier) la Ville n’est même pas venu nous dire s’il y avait des problèmes ou non. Il n’y a eu aucun message de la Ville. Est-ce que la valeur de ma maison va changer? Qu’est-ce que je fais, moi?», a-t-il insisté.

«On en prend note, monsieur», s’est alors contenté de répondre M. Perreault, mettant ainsi un terme à la discussion.