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Gilles Duceppe propose «un pays comme les autres»

Gilles Duceppe

Gilles Duceppe propose «un pays comme les autres»

Publié le 28/03/2011

Vendredi, le gouvernement Harper était renversé en Chambre des Communes. Il n’en fallait pas plus pour que toute la machine électorale se mette aussitôt en branle.

Dimanche dernier, le chef du Bloc Québécois a profité de l’investiture de Marie-France Charbonneau dans la circonscription de Marc-Aurèle-Fortin pour s’adresser à ses militants mais aussi pour saluer Serge Ménard, député sortant, pour qui cette journée marquait aussi le début officielle de sa retraite.

«J’ai aimé travaillé avec lui et j’ai appris de lui. C’est précieux ça, dans la vie. Serge Ménard, c’est un homme de grande conviction, de sagesse et de bon conseil. Avec son départ, nous perdons un homme de grande valeur», a-t-il déclaré. «Fort heureusement, nous gagnons aussi une femme de grande valeur», s’est-il empressé d’ajouter, faisant bien sûr référence à Mme Charbonneau, la nouvelle candidate de Marc-Aurèle-Fortin.

Un pays comme les autres

Poursuivant, M. Duceppe n’a pas lésiné sur ses attaques contre Stephen Harper et ceux qu’il appelle ses disciples, les accusant notamment d’avoir érigé le mensonge et la tromperie en système. «C’est une des raisons pour lesquelles le gouvernement Harper a été le premier de l’histoire à être condamné pour outrage au Parlement. Et dès le lendemain, le chef conservateur lançait sa campagne électorale avec un mensonge gros comme le bras. Stephen Harper a affirmé que l’idée même d’une coalition est illégitime, qu’un parti qui ne finissait pas premier ne devait pas former le gouvernement, et que lui, jamais il n’aurait fait ça. Or, c’est exactement ce qu’il a fait en 2004», a-t-il lancé aux nombreux militants présents.

«Le 9 septembre 2004, Stephen Harper écrivait à la gouverneure générale que si Paul Martin perdait la confiance de la Chambre, il y avait une option autre que les élections, soit que lui, dont le parti avait fini deuxième, pourrait former un gouvernement avec l’appui du NPD et du Bloc Québécois. Il y a une lettre, signée de sa main, qui l’atteste. Son intention était manifeste», a-t-il enchaîné.

Les Québécois conscients du danger que représente une majorité conservatrice, devraient, selon M. Duceppe, s’unir pour faire obstacle à Stephen Harper.

«Au Québec, le seul parti capable de barrer la route à Stephen Harper, c’est le Bloc Québécois. C’est vrai ici, à Bois-des-Filion, dans la région de Montréal et dans tout le Québec. Chaque vote compte dans cette bataille fondamentale pour la démocratie», a-t-il ajouté.

Et pour ceux qui seraient tentés de pencher du côté du NPD, M. Duceppe répond qu’ici, au Québec, pour faire une différence, il faut voter pour le Bloc. «Parce que ce nous voulons, ce n’est pas seulement être une province comme les autres. Nous voulons être un pays comme les autres», a-t-il conclu.