logo journal nord-info
icon journal
Financement des partis politiques: les péquistes veulent «faire le ménage»

La députée péquiste de Mirabel, Denise Beaudoin, a souligné la fin de la session parlementaire de l’Assemblée nationale en compagnie du candidat du PQ dans Deux-Montagnes, Daniel Goyer.

Financement des partis politiques: les péquistes veulent «faire le ménage»

Publié le 29/06/2012

À l'issue d'une semaine chargée en révélations sur les contributeurs aux partis politiques, les péquistes Denise Beaudoin et Daniel Goyer ont assuré, le mercredi 20 juin dernier, qu'une fois au pouvoir, le Parti québécois (PQ) fera tout pour mettre fin au financement extérieur outrancier. 

C’est du moins ce qu’a laissé savoir la députée de Mirabel, Denise Beaudoin, au terme de la dernière session parlementaire, à l’Assemblée nationale, le 20 juin.

«Au Parti québécois, nous voulons faire le ménage justement pour que (le financement aux partis politiques) ça n’existe plus», a indiqué la députée Beaudoin, en conférence de presse, en compagnie du candidat péquiste dans Deux-Montagnes, Daniel Goyer.

Les deux représentants péquistes assurent que leur parti est bien décidé à aller de l’avant avec l’article 2 inscrit à son programme: limiter toute contribution à un parti politique à 100 $, sans retour d’impôt possible.

M. Goyer croit que les Québécois seraient ainsi plus enclins à donner au parti qu’ils appuient: «Afin de redonner confiance aux citoyens et à nos propres membres, nous devons éloigner la politique de l’influence indue des collecteurs de fonds et des lobbies.»

«On veut que la corruption cesse», a insisté pour sa part Mme Beaudoin.

L’un des moyens envisagés par le PQ pour y parvenir serait d’accroître les pouvoirs du Directeur général des élections (DGE) en lui confiant, entre autres, le mandat de tenir un registre sur les sociétés d’État. «Un futur gouvernement péquiste va accentuer les pouvoirs du DGE», a promis la députée de Mirabel.

Celle-ci a vertement dénoncé les gestes de favoritisme du gouvernement libéral qu’elle a constatés dans les Laurentides: des places accordées à certaines garderies sans réels besoins; des hôpitaux sous-financés, comparativement à d’autres, malgré leur salle d’urgence engorgée; des subventions accordées arbitrairement pour certaines installations sportives.

Au moment où se multiplient les rumeurs d’élections en août, la députée de Mirabel affirme n’être au courant de rien. Elle s’est toutefois montrée quelque peu ironique sur la question. «S’il (Jean Charest) veut déclencher des élections en ce moment, c’est juste pour montrer qu’il mène l’ordre, au Québec.»

En plus de s’être montré incapable de gérer la crise étudiante, d’avoir imposé une loi non applicable (loi 78), souligne Mme Beaudoin, «ce gouvernement a endetté le Québec de 63 milliards de dollars en neuf ans. Il a mal gouverné».

«On veut sortir du climat empoisonné et stérile actuel», a tranché Mme Beaudoin, en ajoutant que la session parlementaire qui vient de se terminer est de loin «la pire session qu’on a eue». «Tout le monde avait hâte de partir», a même dit la députée péquiste.

Pour l’heure, la députée de Mirabel se réjouit de la victoire du candidat péquiste Roland Richer, dans le comté d’Argenteuil, à l’élection partielle du 11 juin dernier, qui lui paraît comme un signe représentatif d’un changement de garde désiré par la population.