«Les résultats démontrent que les gens qui possèdent un niveau de compétences essentielles en littératie de 3 ou plus travaillent de façon plus sécuritaire, sont plus productifs, s’adaptent mieux au changement, apprennent plus rapidement de nouvelles compétences techniques, sont mieux rémunérés, vivent en meilleure santé et obtiennent des diplômes plus facilement», a fait valoir Michel Simard, directeur de la Formation continue et des services aux entreprises au collège Lionel‑Groulx.
Le niveau de littératie est mesuré à l’aide du test TOWES, selon une échelle de 5, le niveau 3 étant celui recherché par l’exercice. «Actuellement, plus de 2,7 millions de Québécois sont incapables de comprendre la posologie sur un emballage de médicament ou les instructions d’assemblage d’une étagère, de remplir correctement un formulaire d’emploi, de comprendre les consignes de sécurité d’un produit ou encore de calculer les taxes sur une facture, en raison de compétences insuffisantes en littératie (niveaux 1 et 2)», explique M. Simard.
Or, dans une économie basée sur le savoir et l’information, les gens ont besoin d’un niveau de littératie d’au moins 3, souligne‑t‑on, afin d’assurer leur réussite scolaire et professionnelle. «On parle ici de compétences qui nous aident à apprendre et à faire le transfert au niveau du marché du travail, comme la lecture d’un texte, l’utilisation d’un document et le calcul de base, toutes des compétences en lien direct avec la productivité», indique à son tour Anne‑Josée Tessier, de la Formation continue et services aux entreprises.
Maximiser les chances de succès et réduire le risque de décrochage
Au final, l’initiative, annoncée le 11 juin dernier, vise à maximiser les chances de succès des étudiants tout en réduisant significativement le risque de décrochage. Selon les statistiques avancées, plus de 18 % des Québécois qui occupent un emploi, 52 % des diplômés du secondaire et 65 % des adultes à la recherche d’un emploi ne possèdent pas le niveau 3 de littératie. Plus près encore, selon une recherche-action menée par l’Association des collèges communautaires du Canada auprès de 882 adultes admis dans des programmes techniques dans 12 collèges, dont le collège Lionel‑Groulx, 67 % sont sous le seuil du niveau 3 en compétences essentielles en littératie.
Intégré à l’ensemble des programmes aux adultes, le cours est d’une durée de 45 heures.
Pour en savoir davantage, visitez le [www.formationcontinue.clg.qc.ca/littératie].