Championnats du monde de Scrabble: Étienne Leduc décroche la 3e place

«Mon idée première, en me présentant à ce championnat du monde, n’était pas de finir premier obligatoirement, mais de bien performer, ce que j’ai pu accomplir haut la main selon moi» , de dire le jeune homme qui a également décroché la 7 place en paire, toutes catégories confondues, avec le Français Corentin Tournedouet.

S’il parvient à atteindre d’aussi bons résultats, Étienne le doit évidemment à son vocabulaire, assez élaboré pour un jeune de 17 ans, mais il ne faudrait surtout pas oublier sa «vision de grille» et sa «gestion du risque» pour expliquer ses succès.

«En ce qui me concerne, la vision de grille est ma principale force. En d’autres mots, je suis un bon joueur pour trouver les places où je devrais possiblement placer les mots que je trouve. J’ai également une bonne force pour le vocabulaire, quoique celui-ci pourrait être amélioré.»

Au niveau de sa gestion du risque, soit s’il est justifié ou non d’utiliser tel ou tel mot dans un moment d’incertitude, Étienne avoue avoir un peu plus de difficulté.

«Cette caractéristique est, selon moi, mon point faible, car j’ai souvent tendance à ne pas être assez sécuritaire dans les choix de mots que je prends.»

Progression fulgurante

C’est le père d’Étienne, François, qui l’a initié au Scrabble. Dès l’âge de 11 ans, il joint un club de duplicate (Scrabble individuel). Ce n’est toutefois que deux années plus tard qu’il a pris part à son premier championnat du monde, à Louvain-La-Neuve, en Belgique. Nous en avions d’ailleurs fait état dans ses pages.

«J’aime énormément ce jeu de lettres, raconte Étienne pour expliquer sa passion pour le Scrabble. Mes performances reliées à ce jeu me poussent à me dépasser et à vouloir performer dans des compétitions aussi relevées que le Championnat du monde annuel.»

S’il souhaite grimper sur la première marche du podium, l’an prochain, en Côte d’Ivoire, la clé est dans le vocabulaire, soutient-il. Plus tu connais de mots, plus tu as de chances de gagner.

«Cela peut paraître bénin de connaître plein de mots que je ne verrai jamais sortir en vraie partie, mais le vocabulaire est bien ce qui me manque, puisque, sans la connaissance d’un mot, il m’est impossible de le jouer. Je travaillerai donc à enrichir mon vocabulaire.»

Étienne poursuivra donc son entraînement en tentant de battre son ordinateur lors de parties simulées, chronométrées. Cette forme d’entraînement appelé «topping» est très populaire auprès des jeunes.

«En plus d’accélérer ma vitesse de recherche, cet entraînement me permet d’acquérir du vocabulaire au fil des parties que je joue. Je peux aussi jouer de la maison au lieu de me déplacer à un club» , de conclure Étienne qui entreprendra ses études collégiales au Collège Lionel-Groulx, dans quelques jours.

Soulignons aussi les excellentes performances, à ces Championnats du monde de Scrabble francophone, de Félix Cloutier, 12 ans, de Saint-Jérôme. Il a terminé au 3e rang de sa catégorie (11-12 ans).

Pour en apprendre davantage, il suffit de visiter le site Internet de la Fédération québécoise des clubs de Scrabble francophone au [http://fqcsf.qc.ca].