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Émy Kimpton: une brave parmi les Braves

Les inséparables, Caroline et Émy.

Émy Kimpton: une brave parmi les Braves

Publié le 05/07/2012

Le 5 juin dernier, Émy Kimpton, 11 ans, alors qu’elle circulait à vélo, a été frappée par une voiture. En plein après-midi. Elle n’a jamais vu la voiture... qu’au moment du choc. Sous l’impact, elle a été durement projetée sur le terre-plein, au centre de la chaussée. Le péroné de sa jambe gauche a été sectionné et son tibia, fracturé.

Témoin de l’accident, son amie Caroline, pendant une seconde, s’est demandé si tout cela était bien réel. Puis, tout s’est rapidement enchaîné. Appel logé au 9-1-1, arrivée de l’ambulance, transport à l’hôpital, suivi d’une opération afin de replacer la jambe d’Émy. «Émy avait une plaie ouverte. Elle a dû demeurer quatre jours à l’hôpital», explique sa maman, Anne Desjardins. Quatre jours difficiles au terme desquels tous ont enfin pu respirer: à part une jambe amochée, Émy va bien. Miraculeusement, sa tête a été épargnée. Le port de son casque y est assurément pour quelque chose, de l’avis du policier qui a traité l’évènement et du médecin qui a reçu Émy à l’hôpital.

Moins de 10 jours après l’accident, Émy, la jambe entièrement plâtrée de rose, assistait à la soirée de finissants donnée à son école afin de souligner son passage de la 6e année au secondaire. Le sourire radieux, elle a même reçu le titre de Personnalité de l’année, pour sa bonne humeur et son sourire contagieux, en plus du certificat de la Meilleure performance académique.

Déception

Là où les choses se compliquent un peu pour Émy, c’est au niveau de ses activités. Celle qui, après six ans de patinage artistique, avait opté, depuis la dernière année, pour le cheerleading devra probablement revoir ses choix. «Ce n’est pas sûr qu’elle pourra reprendre, surtout qu’elle fait de la voltige. Pour le moment, on attend», indique sa maman. Parce qu’après le plâtre, restera encore le port de l’attelle, puis les séances de physiothérapie.

Mais la plus grande déception d’Émy, au-delà de l’accident lui-même, c’est certainement sa saison compromise de soccer. Adepte du ballon rond depuis huit ans, Émy n’a raté aucun match depuis son accident. Arborant fièrement son chandail bleu des Braves de Sainte-Thérèse, elle suit son équipe partout afin de les encourager.

Au moment de l’entrevue, Émy avait misé tous ses espoirs sur le 1er août, date à laquelle elle prévoyait reprendre le jeu. Sur l’horaire de son équipe, aimanté sur le frigo de la cuisine, Émy avait même écrit: 1er août je commence à jouer!

Or, trois jours après l’entrevue, elle apprenait qu’elle devra conserver son plâtre pour une autre période de trois semaines, reportant d’autant son éventuel retour au jeu.

Au cours des prochaines semaines, ne soyez donc pas surpris de voir, sur les terrains de soccer, une petite fille au regard pétillant, la jambe plâtrée de rose et vêtue du chandail bleu des Braves de Sainte-Thérèse. Nul doute, c’est la belle Émy.