En fait, le curé Jasmin se trouve devant un sérieux dilemme, car rien n’est encore décidé. Celui‑ci pourrait donner son aval pour faire réparer l’église actuelle, mais il refuse d’endetter la paroisse en empruntant de l’argent.
Jusqu’à présent, les plans de rénovation qu’on lui a montrés coûtent cher. Plus cher, d’ailleurs, que le montant de la prime d’assurance qui sera versé à la fabrique pour compenser les dommages causés par l’incendie.
D’un autre côté, la Ville de Boisbriand pourrait acquérir une partie des terrains entourant l’église en vue de les utiliser dans un projet communautaire comme, par exemple, des logements sociaux. La paroisse s’est entendue avec l’administration municipale pour avoir la priorité si elle décidait de se départir de ses terrains, en totalité ou en partie.
À l’heure actuelle, il n’est pas impossible que la paroisse du curé Jasmin choisisse cette option qui lui apporterait un sérieux coup de pouce financier pour construire un nouveau bâtiment. Le curé Jasmin retient le concept d’un lieu multifonctionnel et adapté, pouvant être utilisé aussi bien pour les cérémonies religieuses que pour divers projets et par différents groupes de citoyens. Toutefois, le curé veut prendre son temps et consulter ses paroissiens. «On va considérer ce que sont les besoins réels des paroissiens en 2013», assure‑t‑il.
Il faut dire que le curé Jasmin a une certaine expérience en la matière. En 2004, alors qu’il était curé de la paroisse Bon‑Pasteur, à Saint-Jérôme, il a vu son église détruite par les flammes. Pas très fortunée, la paroisse a dû trouver une solution de rechange.
«On a pris le temps d’étudier les divers projets et nous avons opté pour une nouvelle église qui a été construite en 2007, sans emprunt, sans dettes et qui appartient à la paroisse. C’est le même principe que je vais appliquer cette fois encore. On va travailler avec l’argent qu’on a et envisager des projets pour aller chercher des fonds, mais je ne veux pas endetter la paroisse. Donc, ça peut être encore long avant de bien définir le projet», explique le curé Jasmin, en entrevue.
Dimanche dernier, il en a glissé un mot à ses paroissiens lors d’une assemblée paroissiale, après la messe. Il leur en reparlera encore d’ici mars 2014. Les paroissiens devront donner leur accord au projet envisagé, lequel sera ensuite soumis à l’approbation du diocèse de Saint‑Jérôme.