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«Quand tu as reçu, il faut que tu redonnes!», dit Rémi Charron

Photo Christian Asselin

Rémi Charron est bénévole au PEP depuis 25 ans.

«Quand tu as reçu, il faut que tu redonnes!», dit Rémi Charron

Publié le 12/11/2018

Alors que le Panier d’épicerie populaire 2018 célèbre son 25e anniversaire cette année, le Blainvillois Rémi Charron, un bénévole de la première heure, continue de donner de son temps à l’aménagement, au chalet du parc Ducharme, de cette épicerie temporaire devenue un incontournable, lorsqu’approche le temps des Fêtes, pour la population défavorisée de la paroisse Sainte-Thérèse-d’Avila.

 

Âgé de 71 ans, Rémi Charron a grandi sur la rue du Cimetière à Sainte-Thérèse à une époque où il était difficile pour une mère monoparentale, telle que la sienne, de subvenir aux besoins d’une famille composée de quatre garçons.

C’est parce qu’il se rappelle bien cette période de sa vie alors qu’il était encore enfant, où sa famille a eu besoin de l’aide d’un organisme de bienfaisance, qu’il a décidé, un jour, dans la mi-quarantaine, de redonner au suivant.

«C’est arrivé par hasard. J’ai lu dans le Nord Info, en 1994, que le PEP cherchait des bénévoles pour organiser l’activité. J’avais trois jours de congé par semaine à mon travail, alors je me suis dit: pourquoi pas? Quand tu as reçu dans ta vie, il faut que tu redonnes. Tu es quasiment obligé!»

M. Charron débutait donc au PEP. Après avoir placé de la marchandise sur les tablettes lors de sa première année comme bénévole, c’est à lui qu’on demande, l’année suivante, d’accompagner le chauffeur pour aller récolter les denrées amassées dans les écoles, notamment. Deux ans plus tard, à la suite du départ du précédent chauffeur, il est nommé transporteur officiel du PEP, poste qu’il occupe bénévolement depuis plus de 20 ans.

Le cœur rempli de souvenirs

Au cours des 25 dernières années, Rémi Charron a été témoin de nombreuses histoires qui lui ont rempli le cœur. Il a entre autres vu beaucoup de gens pleurer, trop heureux de pouvoir remplir leur panier de denrées, «de denrées qu’ils aiment» , a-t-il tenu à préciser.

«C’est ça qui est beau avec le PEP. Ce sont les personnes qui se promènent dans l’épicerie et qui choisissent ce qu’ils veulent. S’ils n’aiment pas les petits pois, bien ils n’en prennent pas. Dans les autres guignolées, on leur prépare le panier. S’il y a des petits pois dedans, ces mêmes personnes vont les mettre à la poubelle! Il n’y a pas de gaspillage avec le PEP.»

Il a aussi livré un sapin de Noël à une famille dans le besoin et raccompagné de nombreux «clients» âgés à la maison, trop affaiblis pour transporter leurs emplettes.

«Il y a des gens qui se demandent si les personnes aidées en ont réellement besoin. Je peux vous dire que je suis rentré chez plusieurs d’entre elles déposer leurs sacs et il y a des fois où ça donne un coup!»

Inscriptions

Le Panier d’épicerie populaire (PEP) a aidé, en 2017, 603 ménages, ce qui représentait 1 205 personnes, dont 360 enfants. En moyenne, le PEP reçoit 679 demandes par année. Jusqu’au 23 novembre, il est encore possible de s’y inscrire en appelant au 450 435-0199. Pour donner des denrées, on peut se présenter au chalet du parc Ducharme à Sainte-Thérèse, entre 9 h et 16 h, du lundi 3 au vendredi 7 décembre.

Organisé sous la présidence d’honneur de Luc Daigle, propriétaire des IGA Daigle, le PEP peut compter sur la collaboration de nombreux partenaires et donateurs de même que sur quelque 200 bénévoles afin d’être fin prêt à accueillir les personnes vivant en situation de pauvreté, du 10 au 12 décembre, au chalet du parc Ducharme.