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Dit Le Président Du Syndicat

«Nous sommes des machines à tickets!», dit le président du syndicat

Publié le 24/10/2017

Une quarantaine de policiers de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB), furieux d’être sans convention collective depuis le 1er janvier 2016, ont bruyamment exprimé leur mécontentement, mercredi, en participant à une manifestation.

Une quarantaine de policiers de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB), furieux d’être sans convention collective depuis le 1er janvier 2016, ont bruyamment exprimé leur mécontentement, mercredi, en participant à une manifestation.

Partis du poste de police du boulevard Ducharme, à Sainte-Thérèse, les policiers, pancartes à la main, ont ensuite emprunté Côte-Saint-Louis, puis la rue de l’Église, pour finalement atteindre l’hôtel de ville de Sainte-Thérèse où se tenait une assemblée du conseil des maires de la MRC.

Une entente de principe avait pourtant été conclue entre les parties, en juillet dernier, au terme de 14 séances de négociations, ce qui laissait présager que le conflit qui oppose la RIPTB et la Fraternité des policiers et policières était sur le point de se régler. Toutefois, en assemblée générale, le 11 septembre, cette entente de principe a été rejetée à 83 % par les syndiqués.

Accompagné des membres de l’exécutif, François Boies, président du syndicat, a été autorisé, mercredi, à pénétrer à l’intérieur de l’hôtel de ville pour adresser ses questions aux maires présents, dont Sylvie Surprenant, mairesse de Sainte-Thérèse et présidente du conseil d’administration de la RIPTB. Au terme de cette rencontre, c’est sur un ton pessimiste qu’il a répondu à nos questions.

«Est-ce que j’ai espoir qu’on règle la négociation? Non, je doute. Je ne suis pas satisfait des réponses obtenues» , a mentionné M. Boies, précisant que «le rattrapage salarial» est au cœur des demandes de la Fraternité des policiers et policières.

«Nous sommes parmi les policiers les moins payés de la couronne nord, mais aussi du Québec. On ne demande pas d’être les mieux payés, ce n’est pas ça. Ce qu’on veut, c’est un rattrapage salarial.»

Le sous-effectif de policiers lors d’absences, la surcharge de travail, et les «quotas de tickets» qui leur sont imposés sont d’autres facteurs qui ont poussé les policiers à sortir dans la rue.

«Il faut ravoir notre pouvoir discrétionnaire et nous permettre d’user de notre gros bon sens, parce que là, nous sommes des machines à tickets!» a ajouté François Boies.

«Nos relations de travail sont les pires que nous ayons connues depuis la création de la Régie, a renchéri Richard Jutras, vice-président de la Fraternité. Nos policiers sont en colère [http://…] et demandent à être traités avec respect par l’employeur!»

Position de la partie patronale

Du côté de la partie patronale, Sylvie Surprenant a été claire: le conseil d’administration de la Régie souhaite éviter l’arbitrage et conclure une entente négociée avec la Fraternité des policiers de la RIPTB. Toutefois, dit-elle, pour y arriver, «cela prend la volonté des deux parties» .

«Nous avons toujours maintenu la main tendue, a-t-elle mentionné lorsque questionnée à ce sujet par l’exécutif de la Fraternité. Notre objectif, a-t-elle poursuivi, est d’en arriver à une entente gagnant-gagnant, en respectant la capacité de payer des citoyens.»

Luc Larocque, directeur adjoint à la RIPTB, abonde dans le même sens.

«Les canaux de communication depuis l’échéance de la convention collective ont toujours été ouverts, a-t-il mentionné. La preuve en est que depuis ce temps, il y a eu 14 rencontres de négociations dans le but d’en arriver à une entente. Nous en sommes d’ailleurs arrivés à une entente de principe qui était satisfaisante pour les deux parties, entente qui a ensuite été rejetée par les membres.»

Les deux parties se rencontraient de nouveau à la fin de la semaine. Au moment d’aller sous presse, nous n’avions pas encore été informés des conclusions de cette rencontre.