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«Nos membres sont à bout de souffle!» – dit la présidente du syndicat

Dit La Présidente Du Syndicat

«Nos membres sont à bout de souffle!» – dit la présidente du syndicat

Publié le 13/02/2018

Dans un communiqué de presse acheminé aux médias, lundi, le Syndicat des professionnels des soins de santé des Laurentides (FIQ – SPSL) se dit inquiet de la santé de ses membres.

«La gestion inefficace des ressources par le CISSS des Laurentides est au cœur de la problématique» , affirme le SPSL qui dénonce notamment «les conditions de travail difficiles, le manque de personnel et la structure de poste insuffisante» , affirmant en outre que ses membres, soit l’ensemble des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes du CISSS des Laurentides, sont «épuisées, exténuées et découragées» .

«Aujourd’hui, a insisté la présidente du syndicat, Julie Daignault, nous parlons au nom des professionnelles en soins des Laurentides qui ont leur quota. Nos membres sont à bout de souffle de devoir faire des heures supplémentaires de façon quotidienne. Elles réclament du changement, et ce, rapidement. Elles souhaitent offrir les meilleurs soins à la population de la région, mais dans les conditions actuelles ce n’est pas possible.»

Trop d’heures supplémentaires

Mme Daignault affirme avoir discuté avec l’employeur et adressé la situation. Des pistes de solution ont même été proposées. Toutefois, ces rencontres se sont avérées vaines.

Elle fait par ailleurs remarquer que depuis le début de l’année, de nombreuses heures supplémentaires sont imposées aux infirmières, aux infirmières auxiliaires et aux inhalothérapeutes, et ce, sur tout le territoire des Laurentides.

«Pendant ce temps, ce sont les patients qui écopent!» rage Julie Daignault.

«Une situation exceptionnelle»

Les nombreux cas de grippe recensés depuis la période des Fêtes seraient en partie responsables de cet achalandage accru dans les hôpitaux de la région et, par conséquent, des heures supplémentaires imposées aux professionnelles en soins, explique Myriam Sabourin du CISSS des Laurentides.

«Il s’agit d’une situation exceptionnelle, dit-elle. Dans ce contexte, nous faisons tout ce qui est possible pour ne pas surcharger le personnel, et ce, tout en assurant aussi la prestation de services à la clientèle.»

Le CISSS rapporte se tourner vers des agences de personnel privées, justement pour éviter de surcharger le personnel. D’ailleurs, vérifications faites, le taux de temps supplémentaire réalisé par le personnel du CISSS des Laurentides depuis le début de l’année atteint une moyenne de 2,8 %, «ce qui est une moyenne normale» , de dire Myriam Sabourin.

Quant aux rencontres avec la partie syndicale, du côté du CISSS des Laurentides, on affirme avoir toujours collaboré afin de trouver des solutions.

«En tout temps, conclut la porte-parole du CISSS, nous démontrons de l’ouverture aux solutions proposées par les syndicats. Nos relations sont bonnes et nous sommes à la recherche de solutions gagnantes pour tous.»