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«Ce sont des “marines”!», dit Claude Prévost, directeur, SSIB

Photo Christian Asselin

Au poste de commandement unifié de Boisbriand, on reconnaît Éric Huard, de la Régie de police Thérèse-De Blainville, Marlene Cordato, mairesse de Boisbriand, Claude Prévost, directeur du Service de sécurité incendie, accompagnés d’autres membres de la brigade des pompiers.

«Ce sont des “marines”!», dit Claude Prévost, directeur, SSIB

Publié le 08/05/2019

Lorsque la digue a cédé à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, le 27 avril, Claude Prévost, directeur du Service de sécurité incendie de Boisbriand (SSIB), a certainement été l’un des premiers à être contactés par les autorités en place. C’est que ce sont ses troupes qui assurent le sauvetage nautique à Sainte-Marthe, et dans plusieurs autres villes du Québec.

«À Sainte-Marthe, d’expliquer Claude Prévost, deux de nos officiers ont pris en charge les opérations nautiques. Nous coordonnons donc tous les transports nautiques qui y sont effectués, lorsque des citoyens veulent aller récupérer des effets personnels par exemple.»

Il ajoute que les deux officiers de Boisbriand qui y sont dépêchés, de même que les trois équipes de pompiers, reçoivent l’aide d’une cinquantaine de leurs collègues, venus de partout au Québec.

«Il y en a de Sainte-Agathe, Joliette, Repentigny, Sainte-Adèle, Pincourt. Ils arrivent 4-5 pompiers avec un bateau et sont là de 8 h le matin à 8 h le soir à faire des transports. Il y a plus de 2 000 maisons sinistrées. Ça fait du monde à transporter!»

Sauvetages spécialisés

Les appels placés au 9-1-1 pour des sauvetages spécialisés ne sont pas nombreux dans une année. Ils nécessitent toutefois d’importants investissements en formation et équipement pour une ville.

«C’est pourquoi elles [http://les villes] font appel à nous. Nos gars s’entraînent 16 000 heures par année. Ce sont des “marines”!» , de dire Claude Prévost avant d’ajouter qu’au Québec, la formation de base des pompiers n’inclut pas certains sauvetages, plus techniques, qui sont alors confiés à des équipes de sauvetage technique spécialisées.

Celles-ci sont alors formées pour réaliser des sauvetages en hauteur, par exemple, pour intervenir en espaces clos, lors d’effondrements de structures, sur des sentiers hors route, etc. Il existe neuf types de sauvetages plus techniques pour lesquels les pompiers ont besoin d’une formation supplémentaire.

«Nous, on les fait tous! Certains de mes gars reviennent même du Texas où ils ont suivi une formation spécialisée, reconnue au niveau mondial, qui leur permettra d’intervenir lors d’effondrements de structures, comme lorsqu’un plancher de béton s’effondre dans un stationnement à étages. Comment percer le béton? Comment localiser les victimes? Etc.»

Outre les services incendie de Québec et Montréal, celui de Boisbriand est le seul de la province à être formé pour intervenir sur ce genre d’incidents.

«Une trentaine de villes sont déjà sous entente avec nous, mentionne M. Prévost. Parmi elles, toutes http://les villes de Saint-Eustache à Saint-Placide, Sainte-Adèle, Rosemère, les 15 villes de la MRC d’Autray. Ces ententes permettent à ces villes d’assurer la pérennité de leurs équipes qui n’ont pas à défrayer les coûts d’entraînement et d’équipement.»

Des pompiers occupés

Les temps ont bien changé pour les pompiers du SSIB. Pas plus tard qu’en 2017, ils ne répondaient qu’à 600 appels par année. Aujourd’hui, depuis qu’ils sont premiers répondants, notamment, mais surtout depuis qu’ils sont formés pour divers sauvetages techniques, ils répondent à plus de 3 000 appels sur une base annuelle.

«C’est aussi important que les grosses casernes de Montréal comme volume d’appels. Juste le PR [http://premier répondant] de Rosemère, c’est au moins 3 à 400 appels par année» , soutient Claude Prévost, qui pourrait voir son volume d’appels augmenter encore davantage dans les prochaines années, Boisbriand étant actuellement en discussion avec d’autres villes pour signer de telles ententes.