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Développement de Place Lorraine: division autour du projet de First Capital

Le développement projeté de Place Lorraine suscite la discussion.

Développement de Place Lorraine: division autour du projet de First Capital

Publié le 11/07/2013

Les citoyens de Lorraine comme leurs marchands sont unanimes sur un point, à savoir que leur unique centre commercial est suranné et nécessite un investissement majeur. Mais il appert que le projet de type Smart Center, présenté le 10 juin dernier par First Capital, soit loin de faire l’unanimité.

Comme on le sait maintenant, la proposition de First Capital nécessite un changement de zonage afin de construire quatre bâtiments autour de ce que sera le marché d’alimentation, un développement que le promoteur qualifie de «centre commercial de quartier».

Or, le candidat à la mairie Sylvain Fortin dérogeait de son intention de ne pas faire de politique aux assemblées de conseil afin de questionner le maire sur ce changement de zonage, lui qui avait déjà signifié son opposition à la Ville via une mise en demeure restée lettre morte.

Mais ce sont surtout des citoyens bien documentés sur le sujet qui ont longuement questionné le maire, lors de la récente assemblée de conseil.

L’absence d’alternative et l’unique présentation de First Capital sèment un doute chez ces citoyens, un questionnement qui était souvent en considération avec les personnes âgées, puisqu’il faudra se déplacer entre ces immeubles en occasionnant aussi une plus large utilisation de l’automobile.

Une dame soulignait le fait que plus de la moitié de Lorraine est constituée de personnes âgées, dont 21 % ont entre 75 et 80 ans. Elle aussi demandait des alternatives à l’administration municipale, qui refusait toutefois de reporter l’investissement évalué entre 15 et 20 millions de dollars.

Richard Thériault, propriétaire du centre de conditionnement Tonix, ne fait jamais de politique, bien que fortement impliqué dans la communauté. «Cette proposition fait notre affaire», affirmait‑il, même si les coûts à venir inquiètent, selon lui, quelques locataires du vieil établissement.

En ce qui a trait à la perte d’un espace communautaire avec le mail central du centre commercial, ce dernier voit les choses d’un autre œil: «Il n’y a que quatre à six personnes au café et ce sont toujours les mêmes.» Et le commerçant de souligner que le centre dont First Capital est propriétaire depuis sept ans est en décrépitude depuis cinq ans. «Si on veut progresser, on n’a pas le choix», de conclure celui qui est en affaires à Lorraine depuis 23 ans.

Or, Provigo, la Banque Nationale et la SAQ sont en accord avec la proposition First Capital et le maire Ramez Ayoub de répondre qu’on ne peut pas retarder pour des considérations politiques. Il renchérissait face aux questions d’Armando de Medeiros, candidat au poste de conseiller, qui demandait des alternatives, en affirmant qu’on risquerait de perdre des commerçants.

Quant à l’autre aspirant à la mairie, Martin Lacasse défendait son idée d’unir une première phase de la résidence pour personnes âgées au centre commercial.

Une citoyenne affirmait par ailleurs être bien contente d’être à la page avec ce nouveau projetet le maire Ramez Ayoub prenait le relais pour faire valoir que le promoteur demeurait enclin à faire des changements à son projet, afin de satisfaire l’ensemble des citoyens de Lorraine.

À la sortie de l’assemblée de conseil, qui fut quelque peu houleuse en obligeant le maire à se faire directif quant aux commentaires qui tenaient souvent lieu de questions, de petits groupes continuaient de s’interroger sur le manque d’options présentées par leur conseil municipal.