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Désiré Mounanga convoite Thérèse-De Blainville

Photo Christian Asselin

Désiré Mounanga est le candidat du Parti populaire du Canada dans Thérèse-De Blainville.

Désiré Mounanga convoite Thérèse-De Blainville

Publié le 26/09/2019

Immigré de l’Afrique à la fin des années 1990, à l’aube de la trentaine, le Blainvillois Désiré Mounanga briguera les suffrages, le 21 octobre, sous les couleurs du Parti populaire du Canada. La promotion de la langue française, «l’identité québécoise et canadienne», est ce qui l’a poussé à faire ce saut en politique fédérale.

«Un Québécois qui monte sur la place publique pour défendre la langue française est immédiatement vu comme un xénophobe, alors que si moi, un immigrant, je le fais, j’ai l’impression que ce sera mieux perçu par la population» , indique le révérend Mounanga qui a découvert le Québec, un peu par hasard, alors qu’il était en vacances aux États-Unis, dans les années 1990.

«Un de mes amis m’avait dit qu’il existait un endroit appelé le Québec, en Amérique, où les gens parlaient la langue française. Je ne le croyais pas et j’ai voulu voir ça de mes propres yeux. C’est pourquoi j’y suis venu, au départ. Je voulais voir!»

Après une semaine passée à Montréal, puis une autre à Québec, il est alors conquis.

«J’étais émerveillé. J’ai appelé mon épouse et lui ai dit de venir me rejoindre puisque j’avais trouvé l’endroit où on habiterait! Si ce n’était pas du français, jamais je ne serais venu au Québec.»

Dès la 5 année

«Adulte depuis l’âge de 7 ans» , comme le dit Désiré Mounanga, c’est en 5 année du primaire, alors qu’il se trouvait toujours au Gabon, qu’il a été initié à la politique.

«Pour la première fois, dans ma ville, le chef d’État, notre président, était venu nous visiter. Ce jour, il n’y a pas eu de cours, car il fallait attendre ce chef d’État. Son arrivée était prévue pour 10 h, mais il est arrivé à 17 h. Je me suis dit lorsqu’il est arrivé: si c’est cela être chef d’État, c’est un mauvais travail!»

Désenchanté face à cette situation, le jeune Désiré qu’il était à l’époque n’en revenait tout simplement pas que le président ait fait attendre de jeunes enfants pendant si longtemps, à ne rien faire.

«Dès ce moment, j’ai détesté la politique et me suis demandé si les choses pouvaient être faites autrement et j’ai commencé à chercher ce qui se faisait ailleurs.»

Parti populaire du Canada

Approché par différents partis politiques, Désiré Mounanga a choisi celui de Maxime Bernier. L’un de ses objectifs est de faire en sorte que les immigrants qui entrent au Canada respectent leur terre d’accueil et sa culture.

«Il y a un problème de non-respect, d’égoïsme, et ce n’est pas normal. Je veux défendre cette culture pour laquelle je me retrouve ici.»

Désiré Mounanga est conscient des limites du pouvoir d’un député. Toutefois, advenant son élection, s’il peut faire une différence dans son comté, il aura accompli sa mission.

«Je ne dirai pas que je veux changer le monde, car c’est un terme un peu trop fort. Si je me lance en politique, c’est pour servir. Cela fait partie de ma nature.»

On peut suivre la campagne de Désiré Mounanga en consultant sa page Facebook.