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Déséquilibre des ressources gouvernementales: peu de choses ont changé

Paul Larocque

Déséquilibre des ressources gouvernementales: peu de choses ont changé

Publié le 11/10/2013

Six ans après avoir produit un premier document traçant le portrait somme toute évocateur du déséquilibre des ressources gouvernementales dans la région des Laurentides et plus particulièrement dans la MRC de Thérèse-De Blainville, voilà qu’un second document est réédité.

Trois tendances se dégagent de ce nouveau constat: on note une amélioration marquée dans quelques domaines, une stagnation dans d’autres et un recul dans certains.

D’entrée de jeu, le préfet de la MRC de Thérèse-De Blainville et maire de Bois-des-Filion, Paul Larocque, a insisté sur le fait que toutes les données ayant servi à cette vaste mise à jour portant sur cinq sujets en particulier (éducation, santé, économie, transport et loisir/culture) proviennent de sources officielles et d’organismes publics, parapublics ou privés reconnus. «Je le dis parce qu’à l’époque du premier dépôt, en 2008, plusieurs avaient eu tendance à questionner les chiffres avancés», a‑t‑il indiqué.

Mise à jour

Or, six ans plus tard, qu’en est‑il de la situation? On note des gains dans certains domaines, comme l’éducation, où l’on enregistre un meilleur taux de diplomation. Les travaux d’agrandissement et de modernisation qui ont eu cours au collège Lionel-Groulx sont aussi le résultat d’une importante aide financière gouvernementale. Au chapitre des loisirs, si on enregistre de nouvelles installations sportives, on constate un sous-financement en culture.

En économie, la bonne performance régionale s’accompagne d’une faible reconnaissance. De fait, alors que la MRC se positionne au 2e rang des 104 MRC et territoires équivalents du Québec en matière de revenus d’emploi (elle contribue donc forcément et de façon marquée au PIB québécois et aux revenus du gouvernement québécois), elle demeure une des plus sous-financées per capita de la province.

L’étude démontre aussi que les investissements gouvernementaux en matière de transport collectif et routier ont été marqués par des retards sur les échéanciers et par l’absence d’investissements dans le développement du réseau. Pire, si le CIT (Conseil intermunicipal de transport) des Laurentides a continué d’améliorer son offre de service, le gouvernement a choisi de diminuer son aide financière à l’organisme.

Enfin, dernier constat troublant s’il en est un, la piètre performance du réseau public de la santé, avec 132 médecins omnipraticiens et spécialistes par 100 000 habitants, en baisse de un depuis 2005. «S’il y a un secteur qui suscite notre consternation, c’est celui de la santé», a laissé tomber M. Larocque. De fait, la région des Laurentides reçoit 4,69 % des dépenses en santé, alors qu’elle compte pour 7 % de la population du Québec.

Par sa démarche, la MRC souhaite interpeller de nouveau le gouvernement et lui signifier que des efforts de sa part sont toujours requis. Le document a été remis aux attachés politiques des députés de Groulx et Blainville. On espère que le tout se rendra au gouvernement. «De l’argent, il y en aura toujours. Gérer, c’est prioriser, faire des choix. Gérer, c’est renoncer à investir à certains endroits pour investir dans d’autres. À l’aube d’une campagne électorale provinciale, je crois que ce document a sa place. La machine a bougé, il faut continuer de pousser dessus pour qu’elle avance dans le bon sens», a conclu M. Larocque.