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Des parents déplorent le manque de financement

Appuyées par une soixantaine de personnes, Audrey Potvin, directrice de La Libellule, et Nathalie Asselin, présidente, se sont adressées à la direction du CISSS des Laurentides. Crédit photo Yves Déry

Des parents déplorent le manque de financement

Publié le 05/04/2017

Une quarantaine de familles, accompagnées de leurs enfants autistes, se sont adressées aux membres du conseil d’administration du Centre de santé et des services sociaux des Laurentides (CISSS), le 22 mars, afin que ceux-ci comprennent leur réalité et contribuent à la sauvegarde de l’organisme La Libellule qui leur vient en aide.
Devant la direction du CISSS, qui y tenait son assemblée mensuelle, Audrey Potvin, directrice générale de La Libellule, a été la première à prendre la parole. Mme Potvin a d’abord rappelé que l’organisme qu’elle dirige a été fondé il y a de cela 50 ans par des parents qui souhaitaient offrir à leurs enfants handicapés les soins adaptés à leur condition. Elle a ensuite indiqué que La Libellule a toujours été autonome financièrement, mais que depuis la mise en place d’une nouvelle ressource à Saint-Eustache, pour compléter celle de Pointe-Calumet, et d’un service de répit spécialisé, l’organisme enregistre un déficit de plus de 80 000 $, et ce, depuis la première fois de son histoire.
«Nous avons toujours travaillé en partenariat avec le CISSS comme partenaire d’égal à égal, a plaidé Audrey Potvin. Nous sommes reconnus par vous, par les parents et par la communauté pour notre expertise avec une clientèle de personnes handicapées aux besoins particuliers.»
La présidente du conseil d’administration de La Libellule, Nathalie Asselin, a abondé dans le même sens.
«Nous sommes fatigués comme parents, a-t-elle lancé en direction de son auditoire. Nous n’avons pas beaucoup de services qui répondent aux besoins de nos enfants. Nous devons nous battre pour obtenir trois jours par semaine de services lorsqu’ils ont atteint l’âge de 21 ans!» a-t-elle poursuivi avant de louanger, pour leur travail, les quelque 20 employés «motivés, compétents et dévoués» de l’organisme et de demander que soient conservés «tous les services de La Libellule». «Le ministre a annoncé son nouveau plan d’action en DI-TSA. Qu’allez-vous faire de cet argent?» a questionné la présidente de La Libellule en s’adressant au conseil d’administration du CISSS des Laurentides.
Une part des 29 M$
Au CISSS des Laurentides, on s’est dit conscient de l’importance de La Libellule pour ces nombreux parents dont les enfants vivent avec une déficience intellectuelle ou le spectre de l’autisme. À la question de Mme Asselin qui se demandait si une partie des 29 millions de dollars octroyés annuellement par Québec entre 2017 et 2022 allaient se retrouver dans les coffres de La Libellule, Alain Paquette, porte-parole de l’organisation, a bien voulu offrir une réponse.
«Nous accueillons favorablement le Plan d’action sur le trouble du spectre de l’autisme 2017-2022 dévoilé par le gouvernement du Québec qui contribuera à réduire les listes d’attente et à rehausser les services offerts», a-t-il d’abord mentionné, ajoutant que le dialogue avec La Libellule se poursuivait afin d’identifier «différentes avenues pour leur venir en aide».
«Nous ne connaissons pas encore la somme qui sera allouée pour la région des Laurentides, a renchéri M. Paquette, mais nous sommes convaincus que ce soutien fera une différence dans la vie des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme et leur famille.»