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Des paramédics refusés à une formation

Des Paramédics Refusés à Une Formation

Des paramédics refusés à une formation

Publié le 21/09/2017

À deux reprises, la semaine dernière, des ambulanciers de l’entreprise Services Préhospitaliers Laurentides-Lanaudière n’ont pu bénéficier d’une formation, le CISSS leur refusant l’accès à leurs locaux en raison de la non-conformité de leur habillement.

À deux reprises, la semaine dernière, des ambulanciers de l’entreprise Services Préhospitaliers Laurentides-Lanaudière n’ont pu bénéficier d’une formation, le CISSS leur refusant l’accès à leurs locaux en raison de la non-conformité de leur habillement.

Les 13 et 14 septembre, les paramédics concernés devaient normalement suivre une formation continue au sujet des nouveaux protocoles et soins à apporter aux patients ayant subi un traumatisme, une formation qualifiée de «critique et obligatoire» , par le président du Syndicat des Paramédics Laurentides-Lanaudière-CSN, Yan Bonhomme.

Toutefois, la directrice nationale du secteur préhospitalier, Colette Lachaîne, leur a refusé l’accès aux locaux de formation du CISSS des Laurentides puisque ceux-ci arboraient un t-shirt avec l’inscription «Paramédics en Grève» écrite au dos. Le reste de leur uniforme était par ailleurs conforme au code de conduite des Techniciens Ambulanciers-Paramédics du Québec.

«Ce qui est aberrant dans cette affaire-ci, a mentionné Yan Bonhomme, c’est que Mme Lachaine a elle-même élaboré ce code de conduite. Pourtant, elle refuse l’accès à des paramédics venus recevoir une formation critique mettant en jeu directement la santé et la sécurité de la population.»

Assurer les services à la population

M. Bonhomme a insisté pour rappeler que, bien qu’en période de grève, les paramédics ne veulent en aucun cas altérer les services à la population et que c’est en partie pour cette raison que dans leur demande effectuée auprès des services essentiels (TAT), ils ont convenu de maintenir les formations de mise à niveau des soins aux patients.

«Il y a donc incohérence dans le message envoyé aux travailleurs qui s’efforcent de parfaire leur connaissance et compétence» , de dire Yan Bonhomme, pointant du doigt, au passage, la directrice nationale du secteur préhospitalier qu’il accuse de considérer que l’image projetée par les paramédics est plus importante que les soins dont pourrait bénéficier la population.

«De toute évidence, force est de constater que la directrice nationale n’a pas à cœur l’intérêt de la population puisqu’elle empêche l’accès à la formation aux paramédics portant un moyen de visibilité, qui par ailleurs, est toléré et accepté par les employeurs en raison de la grève qui sévi dans le secteur préhospitalier au Québec.»

Une lettre a été acheminée par le syndicat des paramédics au ministre de la Santé, Gaétan Barrette, pour dénoncer cette situation.

L’importance de respecter les règles

Questionnée sur les raisons qui ont poussé la direction du CISSS des Laurentides à exclure d’une formation des paramédics mal vêtus, Myriam Sabourin, agente aux communications au CISSS, a bien voulu fournir des explications.

«Il faut savoir que la consigne de porter un uniforme complet pour assister à une formation est en vigueur et en application pour les ambulanciers de l’ensemble de la province depuis plusieurs années. Cette consigne découle d’ailleurs d’une politique ministérielle. Le fait est que la journée prévue pour la formation, les ambulanciers sont libérés et rémunérés pour y assister.»

Qui plus est, la formation n’a pas été reconnue par le Tribunal administratif du travail comme un élément sur lequel des moyens de pression sont autorisés.

«Le fait de ne pas recevoir la formation pour un ambulancier peut avoir des impacts sur les usagers. Dans ces circonstances, les ambulanciers doivent se présenter à leurs formations en respectant les règles convenues» , a conclu Myriam Sabourin.

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