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Des luttes qui ne sont pas terminées

Des luttes qui ne sont pas terminées

Publié le 05/07/2011

La Vieille-Gare de Saint-Jérôme résonnait des nombreuses voix venues assister à la 18e assemblée générale annuelle de l’organisme en santé mentale Droit et recours Laurentides.

Le 10 juin dernier, les membres ont donc pu avoir un bref aperçu des nombreuses activités que l’organisme a réalisées dans l’année, en plus d’élire de nouveaux membres au conseil d’administration.

Malgré une équipe assez réduite, Droits et recours Laurentides a fait de son année 2010-2011 une belle réussite, rapporte-t-on. Une année remplie d’actions, d’interventions et de représentations. Pour la tenue de cette assemblée, un autobus partant de Mont-Laurier et un autre de Lachute ont transporté les membres jusqu’à Saint-Jérôme. Quelque 60 d’entre eux étaient présents, en plus de deux observateurs.

Droits et recours Laurentides est un organisme régional qui protège et défend les droits collectifs et individuels des personnes en santé mentale. L’une des façons d’y parvenir est de développer les compétences et outiller la personne pour qu’elle devienne son propre défenseur, précise Manon Guillemet, conseillère à l’organisme.

Pour l’année 2010-2011, trois dossiers majeurs ont marqué les actions de l’organisme, soit la garde en établissement, le logement social et une restructuration interne. Ainsi, 527 personnes ont reçu de l’accompagnement sur un total de 679 demandes réparties en trois secteurs: santé et services sociaux, services gouvernementaux et secteurs de vie. «Ensemble, nous pouvons affirmer que la défense des droits en santé mentale dans la région des Laurentides est vivante et que ses acteurs sont de plus en plus à l’écoute des personnes directement concernées», peut-on lire dans le rapport d’activités.

Pour le secteur services sociaux, par exemple, les demandes proviennent à 28 % pour la garde en établissement, que ce soit pour des questions, une représentation juridique ou tout simplement pour obtenir le dépliant Droits et recours des personnes mises sous garde. La qualité des services fait aussi partie des demandes, notamment pour le manque d’accueil et d’écoute du personnel, l’hospitalisation inutile de personnes sans hébergement et le manque d’alternatives concernant la prise de médication.

La défense collective des droits est un secteur où l’organisme est particulièrement actif. «Elle permet d’avoir un rayonnement plus grand, d’initier des changements plus en profondeur et de mobiliser les personnes directement concernées et les organismes de la région», lit-on dans le rapport d’activités. L’un des gros dossiers sur lequel l’équipe travaille toute l’année est l’internement involontaire ou la garde en établissement. «C’est important, car c’est la liberté des gens qui est en jeu», affirme Sophie Longtin, conseillère. Il y a également la transformation des services en santé mentale. L’organisme a notamment pris position dans diverses rencontres et milite, entre autres, pour l’abolition des électrochocs.

Pour plus d’information sur l’organisme, visitez le: [www.droitsetrecourslaurentides.org].