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Service correctionnel du Canada: Des citoyens impartiaux s’impliquent

Photo Nicolas T. Parent

Gilbert Guérette, impliqué bénévolement au sein du Service correctionnel du Canada.

Service correctionnel du Canada: Des citoyens impartiaux s’impliquent

Publié le 28/02/2020

Le milieu carcéral canadien est un univers peu connu du grand public. Vous serez sans doute surpris d’apprendre qu’il existe des comités consultatifs de citoyens (CCC) au sein du Service correctionnel du Canada (SCC) et que des résidants de partout au Québec s’y impliquent.

C’est le cas d’un conseiller municipal à la Ville de Bois-des-Filion, Gilbert Guérette. Ce dernier, retraité du Service de police de Montréal, est également président du CCC dans le district Est-Ouest du Québec.

En effet, ce dirigeant s’occupe d’un territoire très large. On parle du district qui s’étend de l’Outaouais jusqu’à la limite de la Gaspésie. «Le Québec est séparé en deux secteurs en fait. Je suis président dans plusieurs régions, sauf à Montréal et au sud, soit la Montérégie et les Cantons-de-l’Est.»

Il compte donc sur un nombre de citoyens impliqués pratiquement aux quatre coins de la province. Il coordonne, afin que les bénévoles aient accès aux installations et que tout fonctionne comme voulu, dans le but de répondre au mandat exigé.

«En partageant cette information dans le journal local, nous cherchons à démystifier, à faire connaître davantage ce rôle que détiennent ces comités de citoyens bénévoles et impartiaux» , précise-t-il.

Buts et contributions

On stipule, dans un dépliant explicatif, qu’un des buts de ces comités est de permettre aux citoyens de connaître et de comprendre le système correctionnel en assurant une communication parmi les délinquants, le personnel du Service correctionnel du Canada et le public. Ces gens servent en effet de lien direct entre les communautés et le SCC. Ils renseignent le public sur ce service et donnent suite aux préoccupations qui pourraient être formulées par celui-ci.

En outre, il s’agit de contribuer à l’évolution générale des installations et des programmes correctionnels; encourager les citoyens à participer au processus; participer au développement d’un réseau de ressources communautaires destinées à soutenir ces mêmes programmes; et contribuer à l’élaboration et à la mise en place de nouvelles politiques et de nouveaux programmes dans le cadre de consultations.

Les membres des comités donnent des conseils aux gestionnaires du SCC sur la mise en place, la mise en service et le fonctionnement des installations correctionnelles et sur leur incidence sur la collectivité environnante. Des bénévoles font des visites fréquentes des installations et participent à des rencontres avec des délinquants, représentants syndicaux, ainsi que des gestionnaires et employés du SCC.

En tant qu’observateurs impartiaux, ils veillent au bon déroulement des opérations quotidiennes du SCC. C’est-à-dire qu’ils aident à évaluer la prestation des soins aux délinquants, la surveillance exercée sur eux, ainsi que les programmes qui leur sont destinés conformément aux valeurs, aux lois, aux règlements et aux procédures, tels que la mission du SCC et la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC).

«Comme mentionné, il s’agit ici d’un comité de bénévoles, mais qui compte sur un mandat assez particulier. Pour résumer, il s’agit notamment de personnes qui font de l’observation dans le milieu carcéral. En bref, ils représentent les citoyens, dans un système que l’on pourrait qualifier d’hermétique, mais qui souhaite une certaine transparence. Ils feront des recommandations et tisseront des liens avec les acteurs de la communauté; avec des organisations dans le but de préparer et faciliter la démarche des détenus qui retourneront en société un jour, qui sont en réhabilitation. On parle de questions liées au travail, au logement et ainsi de suite.»

Deux types de comités

Les bénévoles ont donc le choix de s’impliquer à l’intérieur des pénitenciers, en tant qu’observateurs, en lien avec les détenus. Il est aussi possible de travailler le cadre de la réhabilitation de délinquants, soit la libération conditionnelle.

Gilbert Guérette s’implique donc avec des gens qui sont déjà dans ce processus de réhabilitation, la réintégration à la vie normale. Ceux-ci se retrouvent souvent en maison de transition et ont des conditions claires à respecter.

«C’est plus intéressant, pour moi, de voir l’évolution de ces délinquants en libération conditionnelle, explique le président du district Est-Ouest. En ce sens, nous avons un processus en vigueur, très bien structuré. Lorsque le détenu arrive à Sainte-Anne-des-Plaines, nous débutons son plan de réhabilitation et discutons déjà de ses objectifs en vue de sa mise en liberté. L’un fera un métier à l’intérieur des murs, dans le but de se trouver un emploi dans ce domaine, une fois à l’extérieur. L’autre aura peut-être besoin de s’impliquer dans le milieu communautaire. Tout est évalué en lien avec le risque lié au délinquant dont il est question.»

Adhésion aux CCC

Notons qu’il est possible de s’impliquer au sein d’un comité du genre, alors que les bénévoles se doivent de suivre une procédure bien précise. Si les CCC vous intéressent, que vous souhaitez vous impliquer et obtenir plus d’informations, il suffit de visiter le [http://www.csc-scc.gc.ca].