C’est le Parti québécois qui aurait porté plainte auprès de M. Saint-Laurent et exigé une enquête. Selon la plainte déposée, Yann Gobeil-Nadon, attaché politique de Claude Surprenant de juin 2015 à septembre 2015, puis à nouveau de novembre 2015 jusqu’à ce qu’il lui remette sa démission, en mars 2016, aurait agi à titre d’«attaché politique fantôme» pour le compte du député. La conjointe de M. Gobeil-Nadon, Julie Nadeau, une ex-employée du bureau de Groulx, congédiée depuis de la CAQ, serait également au nombre des dénonciateurs de pratiques douteuses.
Joint afin qu’il développe davantage sur les fonctions inhérentes à un attaché politique fantôme, Yann Gobeil-Nadon a d’abord confirmé qu’il était bien à l’origine de la dénonciation qui a mené à l’enquête qu’a récemment ouverte le commissaire à l’éthique.
«J’ai effectivement dénoncé avoir fait des tâches partisanes au bureau, sur les heures de bureau. La consigne venait de Paulo Gervais, directeur du bureau de comté et/ou du député lui-même», a indiqué M. Gobeil-Nadon.
Le résidant de Boisbriand qui fut, entre autres, président de la Commission de la relève de la Coalition Avenir Québec de septembre 2015 à mai 2016 n’a pas voulu en dire davantage.
Le chef de la CAQ a par ailleurs demandé à ce qu’une enquête interne soit réalisée afin de faire la lumière sur ces allégations.
Claude Surprenant nie en bloc
Questionné à ce sujet, le député de Groulx a vivement démenti ces allégations. Claude Surprenant est catégorique: «Aucun fonds public n’a été dépensé à des fins partisanes.»
M. Surprenant ajoute que la politique à la CAQ est que les employés de l’Assemblée nationale doivent avoir effectué leurs heures de travail régulières avant de pouvoir faire du travail partisan.
«Si les deux ex-employés n’ont pas suivi cette règle, a-t-il insisté, ils n’ont qu’eux-mêmes à blâmer. La situation au Parti québécois, qui a admis embaucher des employés avec des fonds publics uniquement à des fins partisanes, est beaucoup plus grave. La CAQ a d’ailleurs demandé qu’une enquête indépendante soit mise sur pied dans ce dossier».