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Démolition de l’aérogare: le maire Bouchard entend réagir à la décision

Le maire de Mirabel

Démolition de l’aérogare: le maire Bouchard entend réagir à la décision

Publié le 19/09/2014

Après s’être démené durant des mois pour mettre en forme un projet qui permettrait le maintien de l’ancienne aérogare, le maire de Mirabel, Jean Bouchard, n’en revient pas de l’attitude d’Aéroports de Montréal (ADM) qui vient d’entériner sa décision de procéder à la démolition des installations sans même lui accorder le sursis de trois mois qu’il réclamait.

En entrevue, mercredi matin, le maire Bouchard s’est dit surpris par l’attitude d’ADM qui a annoncé en fin d’après-midi, le mardi 16 septembre dernier, sa décision finale de démanteler les installations, alors qu’elle avait donné à la Ville de Mirabel jusqu’à 15 h, le même jour, pour lui soumettre une offre officielle concernant la reprise du bâtiment pour 1 $, incluant la responsabilité financière de sa mise à niveau.

Selon le maire Bouchard, les démarches de financement auprès du gouvernement Couillard allaient bon train et de sérieux promoteurs privés s’étaient montrés intéressés à investir dans le projet de centre de foires. Même la Ville de Mirabel, précise-t-il, a déboursé pas moins de 60 000 $ pour entreprendre les études de faisabilité.

M. Bouchard affirme sans détour que les déclarations du pdg d’ADM, James Cherry, sont remplies de «faussetés». «Ce n’est pas vrai que c’est rempli d’amiante. On n’en trouve que 10 %. Et 15 M$ pour démolir l’endroit, c’est impossible. Aucun entrepreneur ne soumissionnerait pour un tel montant. Ces chiffres ne tiennent pas la route, croit‑il. Et si c’est vrai que James Cherry présente publiquement les détails de l’appel d’offres.»

Quant à la liberté décisionnelle dont se réclame ADM, qui dispose d’un bail foncier, M. Bouchard affirme qu’il n’y croit pas vraiment, puisque l’endroit est un bien appartenant au gouvernement fédéral.

Le maire de Mirabel croit qu’il dispose encore de recours possibles. Lundi dernier, en conférence téléphonique, il a laissé entendre aux médias qu’il envisageait le recours à une injonction ou au refus de délivrer un permis de démolition à ADM. «Tout est sur la table. On a des avis juridiques qui nous donnent certaines pistes de solution pour répliquer», a souligné celui-ci, mercredi matin.

«Ils sont arrogants», a conclu le maire.