Déjà une 12e édition pour la Marche pour l’Alzheimer

En conférence de presse, le 25 avril, Mme Ruel et Jean-Sébastien Giguère, retraité de la Ligue nationale de hockey et fier Blainvillois qui était présent pour parler au nom de sa famille, ont livré des témoignages poignants au sujet de leur mère respective, toutes deux atteintes de la maladie d’Alzheimer et aujourd’hui décédées. Tandis que les Giguère ont perdu la leur, Gisèle Côté, en 2013, Mme Ruel pleure encore la sienne qui nous a quittés le 27 mai dernier.
«La maladie d’Alzheimer est terrible. Elle est terrible pour les personnes qui en sont atteintes, mais également pour leurs proches qui les voient dépérir et perdre leurs facultés cognitives. Lorsque ma mère est décédée, ça faisait trois ans qu’elle ne savait plus qui on était, mais aujourd’hui, de là-haut, elle nous reconnaît et ça me console», a mentionné Mme Ruel pour qui la journée du 27 mai, jour de la marche et de l’anniversaire du décès de sa maman, en sera donc une qui revêtira un caractère bien particulier.
«C’est bien vrai que la maladie affecte tout l’entourage des personnes atteintes», a renchéri Jean-Sébastien Giguère dont la famille assure la présidence d’honneur de l’événement depuis quatre ans.
Lors de la conférence de presse, il s’est rappelé cette fois où, en 2003, alors qu’il était en séries éliminatoires avec les Ducks d’Anaheim, le comportement de sa mère l’inquiétait.
«Elle partait à pied à tous les jours vers 4-5 heures du matin et se rendait au McDonald’s de Blainville où elle volait le journal, car j’y apparaissais, et revenais à la maison. Une heure plus tard, elle repartait et allait chercher un autre journal. Il a fallu que mon père aille voir le gérant pour lui donner de l’argent pour acheter plus de journaux».
Des histoires comme celle-là peuvent être drôles, mais dangereuses en même temps, a ajouté M. Giguère, .
«Un matin, a-t-il poursuivi, ma mère s’est fait frapper par une voiture en traversant le boulevard Labelle. Heureusement, elle n’a pas été blessée, mais à partir de ce moment-là, nous avons dû mettre une serrure sur la porte pour l’empêcher de sortir. Cela démontre à quel point les proches sont aussi affectés par cette maladie.
Une maladie en progression
Ce n’est pas un hasard si des séries télévisées telles Une autre histoire qui mettra prochainement en vedette Marina Orsini dans un personnage atteint d’Alzheimer, ou encore O’, pour ne nommer que celles-là, abordent cette maladie. C’est que de plus en plus de Québécois et Canadiens en sont atteints, et ce, alors qu’ils sont de plus en plus jeunes.
«Environ 8500 personnes sont touchées par l’Alzheimer et les maladies apparentées dans les Laurentides. Aujourd’hui, 141 000 Québécois et 564 000 Canadiens sont atteints d’une maladie cognitive. D’ici 15 ans, on prévoit une augmentation de 66 % de personnes atteintes au Canada», a expliqué Alain Bérubé de la Société d’Alzheimer des Laurentides (SAL), invitant la population des Basses-Laurentides à participer en grand nombre à la marche du 27 mai. L’an dernier, 110 marcheurs avaient participé à l’événement et permis de recueillir la somme de 5815 $.
Même parcours
Le parcours demeure le même que par les années passées. «On ne change pas une formule gagnante», de dire M. Bérubé à ce sujet. Il invite d’ailleurs les marcheurs à se présenter à l’école Notre-Dame de l’Assomption de Blainville un peu avant 13 h, le 27 mai.
Pour s’inscrire, il suffit de visiter le [marchepourlalzheimer.ca], de sélectionner la province de Québec et la marche de Blainville. Le coût est de 15 $ par personne ou de 30 $ pour une famille de deux adultes et deux enfants. Rappelons que la SAL est un organisme à but non lucratif fondé en 1983 dont la mission est, entre autres, d’informer, de soutenir, d’accompagner et de représenter les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.