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Débat des candidats de Groulx: l’éducation au cœur des discussions

Les candidats qui ont pris part à ce troisième débat sont

Débat des candidats de Groulx: l’éducation au cœur des discussions

Publié le 28/03/2014

C’était jour de débat au collège Lionel-Groulx, mercredi dernier. Sur la scène, une grande table et cinq chaises destinées à recevoir les candidats en lice dans Groulx en vue du scrutin provincial du 7 avril. Or, seuls quatre d’entre eux se sont présentés.

«La candidate libérale, Vicky Émard, s’est désistée ce matin en raison d’un conflit d’horaire, même si ça fait près de deux semaines qu’elle a confirmé sa présence», a déploré Claire Portelance, enseignante au département des sciences politiques.

Ce troisième débat, après ceux de 2008 et 2012, s’est donc déroulé en présence des candidats Alain Marginean (Option nationale), Martine Desjardins (Parti québécois), Claude Surprenant (Coalition Avenir Québec) et Sylvie Giguère (Québec solidaire). Aucun candidat libéral ne s’est jamais assis à la table de débat du collège Lionel‑Groulx.

Divisé en trois thèmes, éducation, environnement et culture, le débat a d’abord débuté par la présentation de chacun des candidats qui devait répondre à la question: «Pourquoi voulez-vous être député?»

Fidèle à lui-même, M. Marginean a fait valoir son appartenance à la région depuis près de 40 ans et sa connaissance du milieu. Martine Desjardins, émue, a‑t‑elle dit, de se retrouver devant une salle remplie d’étudiants, a parlé de son désir de faire avancer et changer les choses. Claude Surprenant a mis en relief son parcours d’entrepreneur et Sylvie Giguère a plutôt évoqué son expérience de femme du Québec, animée par les valeurs de justice et d’équité.

Accessibilité et gratuité en éducation

Au cœur du débat, l’éducation. Le thème a d’ailleurs monopolisé presque toute l’attention, si bien que l’environnement n’a été abordé que très brièvement, alors que la culture a été complètement escamotée.

Si tous semblaient s’entendre pour une meilleure accessibilité à l’éducation, le candidat d’Option nationale a poussé la note un peu plus loin en proposant la gratuité scolaire sous condition. «C’est comme un contrat. L’État paie vos études et en retour, vous vous engagez à réussir», a‑t‑il clarifié.

Sans surprise, bien des yeux étaient rivés sur la candidate péquiste, Martine Desjardins. C’est d’ailleurs elle qui a reçu le plus grand nombre de questions des étudiants. S’il ne faillait retenir qu’une seule de ses interventions lors de ce débat, ce serait celle portant sur le programme des prêts et bourses. «Le programme a été bonifié grâce à un crédit d’impôt. C’est une mesure progressive. J’en suis très fière et je défendrai encore ce dossier», a‑t‑elle lancé.

Aux antipodes dans leur position, les candidats Surprenant et Giguère. Pour le premier, il faut maintenir, faute de moyens, la hausse des frais de scolarité au niveau de l’inflation, alors que la seconde privilégie la gratuité scolaire. «Le meilleur investissement que le Québec peut faire, c’est dans l’éducation de ses jeunes», dit‑elle.

Parmi les priorités de chacun, Alain Marginean compte remettre le Québec souverain en marche, Martine Desjardins entend travailler de concert avec les gens du milieu afin de faire avancer le Québec, Sylvie Giguère croit qu’il faut changer nos façons de faire, alors que Claude Surprenant, qui définit la CAQ comme un groupe de gens nationalistes, estime qu’il faut rétablir la fierté d’être Québécois.

Le débat s’est terminé un peu abruptement (30 minutes avant l’heure prévue), lorsque le candidat caquiste a indiqué devoir quitter plus tôt en raison d’autres engagements.