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De nouveaux oiseaux… en automne!

Le bruant à couronne blanche.

De nouveaux oiseaux… en automne!

Publié le 18/10/2013

Plusieurs espèces d’oiseaux fréquentant nos cours et nos parcs sont déjà parties vers les contrées du Sud, suivant l’appel inexorable de la migration.

Heureusement, de nouvelles espèces apparaissent dans nos parages en automne. Il s’agit souvent d’oiseaux de passage qui peuvent s’attarder durant plusieurs semaines autour de nos mangeoires.

En provenance du nord du Québec, ces oiseaux se nourrissent de tournesol, de millet et autres graines. Ils mangent quantité de nourriture afin de refaire leurs forces en vue de leur prochain trajet vers le Sud.

Ainsi, plusieurs espèces de bruants peuvent surgir un jour dans notre cour, enjolivant les journées grisâtres de l’automne.

Le plus célèbre est certes le bruant à gorge blanche, connu pour son refrain Où es‑tu, Frédéric, Frédéric, Frédéric!

Cet oiseau porte bien son nom puisqu’il arbore une grande gorge blanche surmontant une poitrine brunâtre marquée de quelques stries. Des raies blanches et noires illustrent généralement sa tête.

Le volatilechante peuau moment de la migration.Selon le lieu, sait‑on que son chant est perçu autrement? Au Canada,onentend la ballade Sweet, Sweet, Sweet Canada Canada Canada.Aux États‑Unis, en Nouvelle-Angleterre,onsaisit plutôt l’hymne Old Sam Peabody Peabody Peabody.

D’apparence semblable à première vue, le bruant à couronne blanche se distingue par ses deux lignes blanches à la tête, sa poitrine plus claire et son bec rose. Il étale également une gorge blanche, mais de manière moins prononcée que le bruant à gorge blanche.

Oiseau discret, le bruant fauve déploie un dos brun aux éclats cendrés se terminant par une queue rousse. Il affiche de gros points noirâtres sur son ventre blanc.

Il ne se montre guère aux mangeoires, préférant se tenir au sol à proximité d’une haie ou d’un boisé. On le remarque par son habitude de fouiller avec ses pattes dans les feuilles mortes afin de détecter des graines ou des insectes.

 

Résidents d’automne et d’hiver

Certaines espèces adoptent le sud du Québec (et une partie de l’Ontario et des États‑Unis) pour y passer l’hiver. C’est le cas du junco ardoisé, un petit oiseau racé de la taille d’un moineau domestique.

Il s’illustre par la couleur «charcoal» à la poitrine et au dos, du blanc au ventre et du noir à la tête, sans oublier un bec rosâtre. En vol, il étalonne une lisière blanche autour de sa queue grise.

Le junco ardoisé se tient en groupes et raffole de la nourriture servie aux mangeoires. Il mange des graines de chardon, d’alpiste et de millet sans dédaigner le tournesol.

Pour sa part, le bruant hudsonien installe ses quartiers d’hiver dès le mois d’octobre ou de novembre dans les Basses-Laurentides.

Il se démarque par sa calotte rousse, sa poitrine blanche marquée au centre par un gros point noir et ses bandes alaires blanches sur son dos brun.

De son côté, le plectrophane des neiges rayonne dans les champs balayés par les vents, tels les labours de Mirabel.

En hiver, cet oiseau désigné auparavant sous le nom de bruant des neiges montre une allure blanchâtre qui le confond avec la neige environnante. Il affiche aussi un dos brunâtre et une couronne marron à la tête.

En été, dans la zone arctique où il niche, il présente seulement deux couleurs, du noir sur le dos, et du blanc à la poitrine et à la tête.

Parfois repéré au sein des volées du plectrophane des neiges, le plectrophane lapon se distingue par son plumage plus brunâtre sur l’ensemble de son corps ainsi que par des lignes foncées gravées sur sa poitrine.

Il sautille dans les champs et autres milieux ouverts, s’attardant dans notre région jusqu’à l’arrivée des premières grandes bordées de neige.

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre du regroupement Québec-Oiseaux. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com