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De multiples oiseaux aquatiques au fil de la rivière des Mille Îles

L’arlequin plongeur

De multiples oiseaux aquatiques au fil de la rivière des Mille Îles

Publié le 07/11/2013

Zone de jeu des adeptes d’activités aquatiques, la rivière des Milles Îles s’avère également un site naturel accueillant une faune ailée diversifiée en automne.

Canards, bécasseaux, goélands et hérons font partie des quelque 70 espèces d’oiseaux aquatiques observées à divers endroits de la rivière, selon des données du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, lequel englobe notamment les rives de Rosemère, Boisbriand et Laval.

Le nageur le plus familier est certes le canard colvert, un oiseau à la tête verte et à la poitrine marron surmontée par un collier blanc. Cette description s’applique pour le mâle, la femelle, à l’instar de la plupart des espèces de canards, revêtant plutôt un habit brunâtre.

Plus discret, le canard branchu se retrouve dans les anses calmes de la rivière. Il mérite toute notre attention par son style racé composé d’un dos vert, d’une poitrine brune tapissée de points blancs et d’une tête verte aux yeux rouges garnie d’une huppe, sans oublier son collier blanc et ses touches bleues et jaunes aux ailes.

Le canard branchu niche dans les cavités d’arbres, souvent dans un trou creusé par le grand pic, un autre oiseau observé régulièrement dans les grands arbres en bordure de la rivière.

Quatre autres espèces de canards optent pour des cavités en vue de faire leur nid: le garrot d’Islande, le garrot à œil d’or, le petit garrot et le harle couronné. Soulignons que ces trois derniers peuvent être vus au printemps et en automne sur le grand cours d’eau de la région des Basses-Laurentides.

De plus, la rivière des Mille Îles accueille, en saison automnale, des espèces nordiques en route vers les régions plus au sud. Ainsi, on peut y contempler la macreuse à front blanc, un canard noirâtre affichant des éclats blancs au front et à la nuque, et le garrot à œil d’or, un canard blanchâtre présentant un dos noir, une tête verte marquée par une tache circulaire blanche.

On peut aussi y apercevoir, à l’occasion, l’arlequin plongeur, un canard à l’allure spectaculaire avec son corps ardoisé, marron, bleu et blanc. Cet oiseau niche sur la Côte-Nord et en Gaspésie et emprunte habituellement le couloir de l’océan Atlantique pour migrer.

Oiseau fréquent en automne, le grand héron déploie son long cou en vue de saisir petits poissons et grenouilles qui fourmillent dans la rivière.

Des bernaches à longueur d’année

Du côté des oies, la bernache du Canada rayonne un peu partout sur la rivière et les côtes. Ce grand oiseau au long cou noir étale un ventre blanc, un dos brun et une tête noire au menton blanc.

Le nombre élevé de bernaches en plein été, dans la région, illustre à merveille le phénomène des bernaches résidantes. Les biologistes évaluent qu’environ 5 % des bernaches du Canada ne migrent plus dans le Grand-Nord, préférant rester dans le sud du Québec. Il s’agit d’un nouveau phénomène, remontant à moins de 10 ans, qui semble prendre de l’ampleur. Il y a probablement plusieurs centaines de bernaches qui nichent le long des rives du cours d’eau. En outre, autre nouveau phénomène à noter, un bon nombre reste ici en hiver, réussissant à s’alimenter d’herbes près d’endroits où l’eau de la rivière des Mille Îles ne gèle pas.

Outre la bernache, mentionnons en dernier lieu que le canard colvert et le canard noir sont maintenant observés régulièrement en hiver dans les méandres d’eau vive de la rivière.