Certains observateurs peuvent ainsi attirer plus de 50 espèces d’oiseaux au cours d’une année. Fait remarquable, un lecteur de Rosemère a même réussi à observer, en 2014, plus de 90 espèces différentes dans sa cour, en raison, entre autres, de la grandeur de son terrain boisé donnant sur la rivière des Mille Îles.
Une mangeoire à plateau remplie de tournesol noir attire le gros-bec errant et le moqueur roux ainsi que toutes les espèces familières comme la mésange à tête noire et la sittelle à poitrine blanche.
Un poste d’alimentation en forme de silo garni de chardon amène notamment la visite du chardonneret jaune et du roselin familier. D’autres mangeoires offrant du millet, du mais et des noix magnétisent, à coup sûr, le geai bleu et plusieurs espèces de bruant.
Un carré de suif attire les pics et un abreuvoir d’eau sucrée avive l’attention du colibri à gorge rubis. Les arbustes fruitiers offrant des framboises, des mûres, des bleuets et des raisins, sans oublier les fraisiers, entraînent la visite du merle d’Amérique et du cardinal rouge.
Outre les petits fruits, les oiseaux consomment également les fruits des arbustes d’ornement comme les amélanchiers, les viornes et les pommetiers. Le pissenlit, le bouton d’or, le trèfle et la verge d’or produisent des graines appréciées du passerin indigo et du tarin des pins.
Il va sans dire que l’environnement doit être sécuritaire pour la faune ailée. Face au danger, les oiseaux se réfugient souvent dans les haies de conifères, un endroit aussi favorable pour l’emplacement des nids.
Une source d’eau au milieu de ce jardin d’oiseaux assure un succès permanent. Matin et soir, cette source sera fréquentée par les espèces régulières et des espèces de passage comme la paruline à flancs marron.
Maisonnettes d’oiseaux
Les maisonnettes d’oiseaux peuvent accueillir plusieurs oiseaux colorés qui enjolivent notre cour. Elles peuvent susciter l’intérêt de l’hirondelle bicolore, du troglodyte familier, du merlebleu de l’Est, du moucherolle phébi et de plusieurs autres espèces.
On peut trouver des cabanes d’oiseaux dans les boutiques spécialisées ou dans les centres de jardinage. On peut aussi en fabriquer soi-même, la construction de nichoirs d’oiseaux s’avérant une activité passionnante pour les bricoleurs. Plusieurs bons livres édités au Québec présentant des modèles variés sont disponibles sur le marché, dont une publication récente (2014) intitulée Mangeoires et nichoirs pour attirer les oiseaux, de Gilles Lacroix, Éditeur Broquet, ISBN: 9782896544196 (24,95 $).
Cela dit, la maison idéale pour un oiseau se trouve en milieu naturel, telle une cavité à l’intérieur d’un arbre mort. Un chicot abrite une vie animale et végétale très utile aux volatiles.
Les cavités des chicots servent de nids pour les pics, le grimpereau brun et autres oiseaux. Peuplés d’insectes et de larves, les chicots s’avèrent un garde-manger de choix pour le pic chevelu, le grand pic et autres beautés de la faune ailée.
Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre du regroupement Québec-Oiseaux. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com