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Convention collective: des négociations qui s’enlisent à Rosemère

Convention collective: des négociations qui s’enlisent à Rosemère

Publié le 26/04/2013

Les négociations entourant la convention collective des cols blancs et cols bleus de Rosemère, échue depuis 2009, se compliquent. Cette situation crée de la frustration du côté des employés syndiqués qui disent avoir toujours eu de bonnes relations de travail avec l’employeur.

Rappelons qu’il y a eu, à Rosemère, une fusion entre les conventions collectives des cols bleus et blancs, en 2006, et qu’une rétroaction avait également été réglée avec le syndicat pour 2010-2011.

Après des changements à la direction générale de Rosemère et à la direction des ressources humaines, huit rencontres ont eu lieu pour permettre aux nouveaux cadres de prendre connaissance du dossier et de négocier le cadre normatif de la convention collective.

Ces rencontres de travail se sont bien déroulées et ont permis d’établir presque toutes les bases normatives de la convention, explique Mario Lamontagne, conseiller syndical de la SCFP (Syndicat canadien de la fonction publique).

Il y a peu de temps, M. Lamontagne a été informé qu’une résolution a été votée au conseil et que le nouveau porte-parole de la Ville serait désormais un avocat. Ce dernier est arrivé avec d’autres demandes, une pratique que M. Lamontagne déplore à ce moment-ci des négociations, la qualifiant de mauvaise foi, d’autant plus qu’on utilise les fonds publics pour engager une firme d’avocats.

«J’avais besoin d’un DG à son bureau pour les dossiers de Rosemère. On l’a remplacé par un avocat, une pratique courante», d’expliquer Madeleine Leduc en entrevue téléphonique.

Selon M. Lamontagne, ce sont entre 35 et 40 modifications qui ont été apportées aux textes. «Pour nous, le cadre normatif était complété et la mairesse n’est jamais venue nous voir pour expliquer ce revirement de situation», s’exprime-t-il.

«Nous n’avons fait que réécrire les textes en français et les avons adaptés au Code du travail. Certains anciens textes ne voulaient rien dire, alors on les a retranchés; nous n’avons pas changé les textes», affirme la mairesse.

Le 15 avril dernier, les employés syndiqués ont participé à une assemblée générale pour faire le point. «À l’unanimité, ils ont voté pour que leur comité de négociation ne déroge pas d’une série de clauses qui avaient déjà été négociées», peut-on lire dans une lettre du SCFP.

De la frustration ressort de cette situation, les employés arguant qu’ils ont déjà été très patients. Le conseiller syndical assure que la population ne sera pas prise en otage: «Mais cela pourra jouer sur le niveau d’engagement des employés qui vont peut-être faire moins de bénévolat.»

L’ambiance à l’interne demeure bonne, selon un employé de la Ville, bien qu’on ne sente pas qu’il soit pressant d’arriver à une entente. «Ça laisse un goût amer; c’est comme si on repartait à zéro. De gros compromis ont été faits de part et d’autre. On n’a pas une culture de revendications à la Ville, mais on ne comprend pas leur stratégie», s’est-il exprimé au téléphone.

Pour sa part, la mairesse ne comprend pas la réaction de la partie syndicale et se dit ouverte à la négociation dans les meilleurs délais, puisqu’il y a toujours eu une bonne relation entre les deux parties. «Revenez à la table de négociation, on va s’entendre», a-t-elle lancé.