«Je vous aurais rencontré plus tôt, mais je devais d’abord rencontrer Jean-Guy Chartrand, ce que j’ai fait ce matin (jeudi)», a-t-elle débuté. Jean-Guy Chartrand, c’est celui que Roger Desbois a identifié comme l’organisateur politique à qui il aurait remis 5 000 $ lors de la campagne électorale de Mme Surprenant, en 2005.
Or, pointe-t-elle, non seulement Jean-Guy Chartrand n’a jamais été membre de son équipe, mais elle ne l’avait jamais rencontré avant ce jeudi matin. «M. Chartrand a téléphoné à l’hôtel de ville, un peu paniqué et nous nous sommes rencontrés pour la première fois, ce matin. Autrement, je n’ai jamais fait de politique avec M. Chartrand, je ne le connais pas et je ne l’avais jamais vu», a-t-elle affirmé. Résidant de Blainville, M. Chartrand est un constructeur. Son entreprise, Habitations Chartrand, est située à Mirabel.
Lors de son témoignage, M. Desbois a aussi affirmé avoir contribué à la campagne 2009 de Mme Surprenant, en remettant un autre 5 000 $ à Louis Desjardins. «M. Desjardins faisait bien partie des membres de mon équipe, mais à titre d’organisateur responsable de la formation et de l’encadrement des bénévoles», précise-t-elle. M. Desjardins a de plus certifié à la mairesse qu’il n’avait jamais rencontré M. Desbois, ni reçu quelque somme que ce soit de sa part.
Enfin, à propos des travaux effectués à la station de purification de l’eau par le Consortium Tecsult/Dessau-Soprin, la mairesse soutient que le contrat, octroyé le 14 mars 2005, l’a été selon les règles établies par le gouvernement du Québec et balaie du revers de la main les allégations à l’effet que les exigences requises auraient favorisé une firme aux dépens d’une autre.
«La grille de pondération a été approuvée par les membres du comité de gestion, lui-même constitué de sept représentants des Villes de Sainte-Thérèse, Blainville, Boisbriand et Mirabel. Aucun élu ne siège sur ce comité», a-t-elle pointé.
Si Mme Surprenant admet connaître M. Desbois pour l’avoir rencontré à maintes reprises lors d’évènements communautaires, elle s’explique mal son témoignage. «C’est à lui qu’il faudrait le demander. Pour ma part, j’estime que ces faits sont inexacts. Nous allons maintenant regarder les options qui s’offrent à nous», a-t-elle conclu.