C’est donc quelque 40 000 $ en bourses que l’on retrouvait en tranches de 500 $ et 1 000 $ dans la trentaine de valises que chacune des récipiendaires venait ouvrir sur scène, alors que deux grandes gagnantes mériteront un stage et un séjour professionnel à l’étranger au terme du concours.
Cette année, une quinzaine de prix de 100 $ s’ajoutaient pour souligner le 15e anniversaire du concours national. Des prix en mentorat sont aussi décernés.
Il s’agit d’une discrimination dite positive, puisqu’il n’y a pas de concours «Chapeau les gars!», l’investissement va plutôt du côté des filles afin de stimuler leur entrée dans des professions reconnues comme masculines, notamment les sciences et les technologies.
Dans la région, ce sont trois étudiantes de Mirabel, quatre autres du comté de Deux-Montagnes et sept filles du comté de Groulx qui recevaient cet encouragement financier à poursuivre leurs études postsecondaires.
Pourtant, trois enquêtes internationales en mathématiques et en sciences ont démontré coup sur coup une parité entre les sexes.
«On associe facilement les garçons à la compétition et l’agitation et les filles à la coopération et la tranquillité», de conclure Louise Lafortune, pour le ministère de l’Éducation, et la chercheuse de rajouter «en choisissant de présenter des statistiques qui catégorisent les garçons et les filles, on risque d’accentuer les stéréotypes(1)».
Le Gala national sera tenu en mai
La suite est prévue pour le 2 mai, dans le Salon rouge de l’Assemblée nationale, et aux lauréates de Chapeau les filles! s’ajouteront les récipiendaires de Excelle Science, un concours similaire qui s’adresse aux étudiantes aux baccalauréats en sciences pures et dans le domaine du génie.
(1)Chantier sur la réussite des garçons, une pédagogie de la mixité pour la réussite de nos élèves, Louise Lafortune, mars 2003.