logo journal nord-info
icon journal
«C’est un hasard si je suis devenu policier!»- Stéphane Giguère

Plus de 50 policiers et partenaires en prévention provenant de la région sud-ouest du Québec, réunis à Blainville à la fin de février, en ont profité pour faire une belle surprise à l’agent Stéphane Giguère que l’on reconnaît ici en compagnie de sa sœur Isabelle, également policière.

«C’est un hasard si je suis devenu policier!»- Stéphane Giguère

Publié le 19/03/2019

N’eût été une rencontre fortuite survenue à la fin des années 80, dans le parc des Laurentides, jamais Stéphane Giguère n’aurait exercé le métier de policier. Récemment, il a annoncé qu’il tirait sa révérence après une carrière de 27 ans au sein du Service de police de Blainville.

Stéphane Giguère n’était pourtant pas destiné à devenir policier, lui qui, diplôme d’études collégiales en poche, se dirigeait plutôt vers le métier d’enseignant en éducation physique, ou quelque chose du genre.

«C’est un hasard si je suis devenu policier!» , lance d’ailleurs d’emblée celui qui, à l’aube de la vingtaine, rêvait encore à une carrière de hockeyeur dans la Ligue nationale de hockey après avoir connu de belles années avec les Castors de Saint-Jean dans le junior majeur.

«En 1988 ou 1989, tente-t-il de se remémorer, j’ai participé à un dernier camp d’entraînement à Toronto, avec les Maple Leafs, puis j’ai décidé de tout abandonner! On attendait de moi que je me batte et je n’aimais pas me battre! Oui, je me suis battu pendant mes années de hockey, mais pour les bonnes raisons.»

Quelques semaines après avoir accroché ses patins, en route pour Chicoutimi pour y aider sa grand-mère à déménager, il fait une rencontre qui allait changer sa vie.

«Dans le parc, à une station d’essence, j’ai rencontré un ami avec qui j’avais joué au hockey et qui allait finir sa technique policière au cégep d’Alma. Il m’a dit: “il me semble que je te verrais comme policier, tu pourrais continuer à jouer au hockey”. Et il m’a offert de prendre sa place chez la dame chez qui il habitait et qui allait se libérer.»

27 ans aux services de la communauté

Fraîchement sorti de Nicolet, en décembre 1992, à l’âge de 24 ans, Stéphane Giguère intègre le Service de police de Blainville, qu’il choisit au détriment des trois autres offres qu’il a sur la table à cette époque. Il y œuvrera toute sa carrière. D’abord, quelques années comme patrouilleur, suivies d’un bref passage aux enquêtes, avant d’être nommé préventionniste et responsable des relations avec les médias, poste qu’il occupera pendant plus de 20 ans et qui lui aura permis, admet-il, de s’épanouir en tant qu’être humain.

«J’ai adoré ce travail! Lorsque tu œuvres dans le milieu communautaire, tu y côtoies des gens passionnés que j’admire, des gens dédiés à aider les démunis, les jeunes ou les personnes âgées. Et que tu le veuilles ou non, tu n’as pas le choix d’embarquer dans cette mentalité d’aider ton prochain.»

Précieux allié de la MDJ

Moïra Duguay, directrice de la Maison des jeunes (MDJ) de Blainville, est bien placée pour témoigner de l’influence qu’a eue Stéphane sur la jeunesse blainvilloise, de par ses nombreuses interventions auprès d’elle.

«J’ai connu Stéphane Giguère il y a plus de vingt ans. Il a toujours été partant pour plein de projets! Que ce soit pour les Journées ados-skate Fest, les Salons jeunesse, les journées de financement des jeunes de notre MDJ, nos défilés d’Halloween, etc., Stéphane nous appuyait dans nos projets. Il croyait aux jeunes!»

Oui, il y croyai. Et, lorsqu’on lui demande de nous raconter son plus beau souvenir, il semble que les jeunes croyaient aussi en lui.

«Lorsque j’ai annoncé ma retraite, a conclu Stéphane Giguère, j’ai reçu des messages de jeunes qui m’écrivaient que j’avais changé leur vie à un moment ou à un autre de ma carrière. Nous ne sommes pas habitués à recevoir des mercis comme policiers, mais ceux-là m’ont fait chaud au cœur. J’ai compris que j’avais fait une différence!»