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Cathy Larose a les moyens de faire pousser de l’ail

Cathy Larose a les moyens de faire pousser de l’ail

Publié le 05/11/2018

Finissante en Gestion et technologies d’entreprise agricole au collège Lionel-Groulx et vice-présidente de l’entreprise Ail du Temps qui produit une vingtaine de variétés d’ail gourmet, Cathy Larose a reçu, le 22 octobre, la bourse Esther-Gilbert 2018 d’une valeur de 5 000 $.

Cette bourse, remise pour la 2e année consécutive par la Fondation du Collège Lionel-Groulx, porte le nom d’Esther Gilbert, une donatrice importante de la Fondation qui avait insisté pour qu’une bourse en entrepreneuriat soit octroyée à un étudiant méritant, en son nom. La remise de la bourse s’est d’ailleurs déroulée à l’Espace leadership Esther-Gilbert, situé au premier étage du siège social de la Caisse Desjardins, à Sainte-Thérèse.

«Ce n’est pas beaucoup 5 000 $, quelques gouttes d’eau pour un projet d’entreprise, mais c’est avec des gouttes d’eau qu’on fait des ruisseaux, avec des ruisseaux qu’on fait des rivières et avec des rivières qu’on fait des entreprises» , a d’abord indiqué Charles Le Borgne, secrétaire au conseil d’administration de la Fondation et membre du comité de sélection pour le choix de l’entreprise méritante, rappelant que la bourse Esther-Gilbert a été pensée afin d’aider les entrepreneurs à démarrer une entreprise ou à poursuivre un projet existant.

Pour y avoir accès, a ajouté M. Le Borgne, «l’étudiant doit être finissant, avoir obtenu des résultats satisfaisants et présenter son plan d’affaires» . La date limite pour les demandes en cours est le 15 septembre 2019.

Ail du Temps

C’est à l’automne de 2016, pour une première récolte en 2018, que l’Ail du Temps a été fondée à Brownsburg-Chatham. L’entreprise a vu le jour après que Daniel Benoit et Catherine Reid, propriétaires de la terre sur laquelle travaillait la boursière depuis cinq ans à élever des alpagas, lui eurent demandé d’imaginer dix projets d’agriculture en 10 jours. Ces projets, lui avait-on donné comme mandat, devaient permettre d’utiliser la terre à son plein potentiel, mais surtout de la rentabiliser.

Cathy songe alors à cultiver la vigne, à produire de la camerise, et à d’autres types de productions agricoles. Toutefois, après diverses analyses et études de marché, c’est l’ail qui ressort du lot.

«J’ai capté l’attention de mes partenaires en leur disant qu’il existait plus de 500 variétés d’ail au monde, ce qui a vraiment piqué leur curiosité. Au fil de nos recherches, nous sommes tombés en amour avec cette production qui répondait à tous nos critères et qui exigeait beaucoup de défis, ce qui nous a accrochés» , d’expliquer Cathy Larose, confiante que dans un avenir rapproché, elle sera en mesure d’accroître sa production d’ail. La bourse reçue y contribuera certainement.

«Nous avons une ferme d’environ trois hectares et prévoyons agrandir. Nous comptons utiliser la bourse pour l’irrigation et ultimement devenir les meilleurs producteurs d’ail du Québec» , a expliqué la jeune étudiante, remerciant au passage Jocelyne Roch, directrice générale de la Fondation du Collège Lionel-Groulx, de même que Paul Paré, président, pour leur généreuse contribution.

Tous les membres du conseil d’administration de la Fondation du Collège Lionel-Groulx et la direction du Collège, le directeur Michel Louis Beauchamp en tête, ont évidemment offert leurs plus sincères félicitations à la boursière, souhaitant par ailleurs «longue vie» à cette nouvelle entreprise des Basses-Laurentides.