«Le fait de s’associer leur permet d’avoir une desserte plus rapide tout en permettant à la municipalité d’économiser des frais, a mentionné Mme Roy. Les citoyens se retrouvent donc doublement gagnants !»
Ironiquement, la présidente de l’UMQ venait à peine de recevoir une communication du ministère de la Sécurité publique l’incitant à inviter les municipalités à regrouper certains services, ce qui, ultimement, leur permettra de réaliser des économies.
«Ce sont effectivement des discussions qui ont lieu dans différentes régions à savoir ce que l’on peut faire pour s’assurer d’avoir la meilleure couverture incendie possible tout en respectant la capacité de payer des citoyens», a mentionné Suzanne Roy.
Tout en exprimant de la sympathie à l’égard des pompiers qui ont perdu leur emploi, Mme Roy est d’avis qu’il faille analyser cette décision des élus de Rosemère de façon réfléchie plutôt qu’en se laissant emporter par l’émotion.
«Au-delà de la première réaction émotive de ‘mes pompiers à moi pour moi’, quand on regarde de façon plus rationnelle tout le dossier, on se rend compte qu’à court, à moyen et à long termes, ce sont l’ensemble des citoyens de Rosemère qui vont gagner.»
Compressions de 300 M$
Le 5 novembre 2014, presque au même moment où il annonçait l’abolition des Conférences régionales des élus (CRE), le premier ministre Philippe Couillard signifiait également qu’il amputait de quelque 300 millions de dollars le budget des Villes du Québec.
Depuis ce temps, Rosemère, à l’image de plusieurs autres municipalités du Québec, cherche des façons de combler ce manque à gagner.
En décembre 2014, dans le cadre de sa tournée des régions, la présidente de l’UMQ n’avait alors pas caché que ces compressions de 300 M$ suscitaient de vives inquiétudes un peu partout au Québec.
Elle avait en outre profité de sa tribune pour s’insurger des recommandations de la Commission de révision permanente des programmes, présidée par Lucienne Robillard, qui avait proposé, entre autres, de réduire de 1,3 milliard de dollars les transferts aux municipalités.
«C’est un rapport simpliste qui ne tient pas compte du monde municipal. Comme si nous avions derrière chaque hôtel de ville un arbre pour faire pousser de l’argent!», avait alors ironisé Mme Roy.
Aujourd’hui, 15 mois plus tard et à la lumière de ces réponses, il ne faudrait donc pas se surprendre de voir d’autres municipalités du Québec emboîter le pas à Rosemère et regrouper certains de leurs services, tels que celui de la sécurité incendie, pour réaliser des économies.
MOTS-CLÉS
Rosemère
UMQ