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Caisse Desjardins de l’Envolée: de la pertinence du don de sang

La porte-parole de la collecte de sang de la Caisse Desjardins de l’Envolée

Caisse Desjardins de l’Envolée: de la pertinence du don de sang

Publié le 17/06/2014

C’est un médicament biologique nous rappelait Audrey Laurin, porte-parole de la collecte de sang de la Caisse Desjardins de l’Envolée, et le laboratoire qui le fabrique n’a ni murs ni toit. Aucun scientifique en sarrau ne s’y active, non plus. Le laboratoire, c’est vous et moi.

Voilà pourquoi Héma-Québec tient régulièrement des collectes de sang comme celle qui aura lieu le lundi 25 août, de 13 h 15 à 19 h 30, à l’Hôtel Le Mirage de Blainville (1136, boulevard Curé-Labelle). Il s’agira d’une huitième collecte organisée par la Caisse de l’Envolée, une initiative proposée à l’origine par deux employées qui parlaient en toute connaissance de cause: chacune était la mère d’une petite fille frappée par la maladie et dont l’état nécessitait régulièrement l’administration de produits sanguins.

On parle maintenant de deux jeunes femmes, qui vont beaucoup mieux aujourd’hui et qui se nomment Laurence Paquette et Émilie Morin. On nous en parle désormais comme des exemples de courage et de détermination, elles qui agissent à titre de présidentes d’honneur de cette collecte. Émilie, lors d’un récent point de presse, nous racontait comment, à l’âge de 14 ans, on lui avait asséné un diagnostic de cancer des os. Opération, chimiothérapie, prothèse, exercices pour réapprendre à marcher furent le lot de la Blainvilloise qui en sait un bon bout sur l’importance de donner du sang.

Tout comme l’enseignant Yves Leblanc, dont la vie a vertement basculé, il y a cinq ans. C’est l’histoire d’un gars de 43 ans qui n’avait jamais été malade, un père de famille heureux («Une vie parfaite», résume‑t‑il) et qui, sentant ses forces décliner, consulte un médecin pour apprendre, après moult examens et analyses, qu’il souffre d’une maladie du sang extrêmement rare (un cas sur un million d’individus), l’aplasie médullaire.

Pour faire une histoire courte, disons qu’on l’a maintenu en vie pendant trois ans au moyen de transfusions qui permettaient de stabiliser son état. «Vous devrez apprendre à vivre avec cette fatigue», suggérait‑on à l’enseignant qui, on s’en doute bien, ne voyait guère le jour où il pourrait reprendre le boulot. Sans compter que les séances de chimiothérapie et de radiothérapie n’ont rien de bien tonifiant. Au début de l’année 2013, on lui a finalement proposé une greffe de moelle osseuse. C’était, disait‑on, la dernière chance qui lui restait.

Yves Leblanc a évidemment accepté et, depuis l’opération, il remonte la pente. Il n’a pas encore recommencé à travailler, mais il a entrepris très sérieusement de se remettre en forme, en se donnant des défis qu’il a su relever: le 29 septembre 2013, il a franchi à la course un parcours de 10 kilomètres, dans le cadre de l’évènement Un pas vers l’espoir, et le 1er juin 2014, il a complété un demi‑marathon.

L’homme, qui a cessé la prise de médicaments anti-rejet, il y a seulement trois semaines, considère maintenant que la maladie est derrière lui, en énumérant quelques facteurs de réussite: «Ma famille, mes amis, la greffe et les transfusions m’ont sauvé la vie», dit‑il. Pensez, en cours de route, il a reçu quelque 150 transfusions sanguines.

Voilà donc pourquoi on ne cesse de répéter que donner du sang, c’est donner la vie. Des Émilie Morin et des Yves Leblanc, il y en a encore tellement qu’il faut au moins 1 000 dons par jour pour maintenir la réserve de produits sanguins, au Québec. Pour autant qu’elle soit en bonne santé, toute personne âgée de 18 ans et plus peut relever sa manche. Pour toute question relative à l’admissibilité au don de sang, vous pouvez composer le 1 800 343‑SANG (4264) ou visiter le [www.hema-quebec.qc.ca].