«C’est le résultat d’une réflexion importante. Nous croyons que cette salle de spectacle sera un moteur de développement culturel et économique extraordinaire pour Sainte-Thérèse», a déclaré la mairesse Sylvie Surprenant.
Rappelons que ce projet, initialement présenté en décembre dernier, avait suscité de vives réactions chez plusieurs citoyens inquiets des répercussions sur leurs comptes de taxes. En janvier, la signature au registre de 613 personnes avait contraint la Ville à revoir l’entièreté de son projet.
Le nouveau montage financier, à hauteur de 3,4 millions de dollars, ne prévoit aucun règlement d’emprunt mais mise plutôt sur l’utilisation d’une subvention de 1 538 000 $ provenant du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec, d’une somme de 1 362 000 $ puisée à même les surplus de la Ville, et enfin, d’une commandite de 500 000 $ sur une période de 20 ans de BMO Groupe financier. «De cette façon, nous respectons la volonté des citoyens et notre engagement de ne pas impacter le compte de taxes», a pointé la mairesse.
L’acquisition de la bâtisse située au 57-59, rue Turgeon (ancienne résidence funéraire Goyer), a été confirmée le soir même par voie de résolution du conseil municipal.
Quartier des spectacles
L’annonce de la relocalisation d’Odysène au centre-ville a fait renaître chez plusieurs l’espoir de voir apparaître un quartier des spectacles à Sainte-Thérèse. «C’est une belle nouvelle qui marque le début des festivités entourant notre 30e anniversaire», a commenté pour sa part Serge Dion, président d’Odyscène. Ce dernier a rappelé que le tout premier spectacle offert au Théâtre Lionel-Groulx, en 1986, était celui de Diane Dufresne. «Cette année-là, notre programmation comptait neuf spectacles», évoque-t-il. Depuis, Odyscène a présenté plus de 3 000 représentations et reçu 1,5 million de spectateurs.
Les gens d’affaires et commerçants du centre-ville se réjouissent aussi de l’arrivée du cabaret-théâtre, une nouvelle «qui rallie culture et économie». Charleric Gionet, commerçant et président du GEST (Groupement des entreprises de Sainte-Thérèse), a souligné le courage et l’audace des élus et des gens qui ont cru au projet. «Cette salle, c’est un plus incommensurable pour notre Village», a-t-il lancé.
Même son de cloche chez les artistes Angèle Courville et Philippe-Emmanuel David qui ont livré un vibrant plaidoyer en faveur de la culture. «On a besoin d’infrastructures pour faire émerger la culture vraie et noble», a fait valoir Mme Courville.
Enfin, visiblement bien préparée, la Ville s’est alliée trois artistes de renom, nommément Jean-Thomas Jobin, Emmanuel Bilodeau et Richard Séguin qui, par voie de courts vidéos, se sont tous prononcés en faveur du projet.
Située dans la même bâtisse qui a déjà abrité le cinéma Georges, la nouvelle salle comptera près de 300 sièges et sera opérationnelle 12 mois par année. Le diffuseur régional Odyscène en assurera la gestion. Son ouverture est prévue au printemps 2016.