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Boisbriand: une mise en demeure à Mario Lavallée

Mario Lavallée

Boisbriand: une mise en demeure à Mario Lavallée

Publié le 05/07/2013

Le conseiller municipal Mario Lavallée a reçu, le 12 juin dernier, une mise en demeure de la Ville de Boisbriand visant à lui imposer le silence au sujet du Groupe Mathers, dont les efforts pour obtenir l’autorisation d’exploiter un terrain sur le territoire de Boisbriand sont l’objet d’un litige judiciarisé.

La démarche de la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, faisait suite aux interrogations de M. Lavallée qui, lors de la séance du conseil municipal du 4 juin dernier, la questionnait sur ce qui avait été fait, depuis 2009, entourant ce dossier litigieux. Se sachant contrainte par le processus judiciaire en cours, Mme Cordato avait refusé de répondre à la question du conseiller de l’opposition.

M. Lavallée a vivement répliqué. Dans un communiqué publié le 2 juillet dernier, il juge sa démarche abusive et la qualifie même de tentative d’intimidation. «Il est inacceptable que les fonds publics de la Ville de Boisbriand servent à attaquer de la sorte un conseiller municipal en poste. Personne n’a le droit de brimer ou de tenter de limiter ma liberté d’expression à titre de conseiller municipal dans le cadre d’un débat public», affirme le conseiller Lavallée.

Ce dernier insiste sur le fait qu’il n’a dévoilé aucune information n’étant pas déjà connue du public. «L’accusation à l’effet que j’aurais révélé publiquement des informations à caractère confidentiel dans le cadre de l’exercice de mes fonctions est dénuée de tout fondement et farfelue. Je n’ai rien dit, ou évoqué, qui ne soit pas déjà à la connaissance du public», précise‑t‑il.

Or, Mme Cordato ne l’entend pas ainsi. Dans une courte entrevue téléphonique, mercredi, la mairesse s’est expliquée sur sa démarche à l’endroit du conseiller Lavallée, qu’elle estime justifiée, compte tenu que le litige avec le Groupe Mathers fera l’objet d’un procès devant la cour en mars 2014. «Les membres du conseil ont le devoir et l’obligation de loyauté et de confidentialité envers la Ville», a-t-elle rappelé.

Dans la mise en demeure qu’elle a fait parvenir à Mario Lavallée, elle a aussi réservé un paragraphe visant l’ensemble du conseil pour les mettre en garde de ne pas révéler des informations pouvant éventuellement desservir les intérêts de la Ville, surtout lorsqu’il s’agit d’un dossier judiciarisé.

Mme Cordato affirme que le conseiller Lavallée connaît parfaitement son devoir de confidentialité, mais qu’il a délibérément posé sa question lors du conseil de juin pour la prendre en défaut. «S’il pose des questions (au sujet de ce dossier), il sait très bien que je ne peux pas répondre», insiste-t-elle.